Pour éviter les manipulations : Un nouveau système pour l’obtention du permis de conduire
Les récents bilans des accidents de la circulation démontrent une hausse sensible du nombre d’accidents et de victimes sur les routes. Un constat qui nécessite, selon le délégué national à la sécurité routière, le commissaire principal de police, Ahmed Naït El-Houcine, une refonte du système de sécurité routière et surtout de la formation pour l’obtention du permis de conduire. Invité à s’exprimer sur les ondes de la première chaine de la Radio algérienne, le délégué national à la sécurité routière a annoncé la publication prochaine d’un arrêté ministériel définissant un nouveau programme de formation pour l’obtention du permis de conduire. Naït El-Houssein a indiqué que le nouveau programme de formation inclura la mise en place d’un système d’information numérique permettant de surveiller le parcours des candidats dans les auto-écoles, les obligeant à respecter la période de stage théorique définie par la loi. Les auto-écoles se chargeront uniquement de la formation, tandis que les examens seront passés dans des centres d’examen relevant de la délégation nationale à la sécurité routière. L’objectif de ces mesures est de garantir une plus grande rigueur dans l’octroi des permis de conduire, afin de mettre fin aux pratiques de « courtage et manipulation », a-t-il souligné.
Le délégué national à la sécurité routière a précisé que la mise en œuvre des procédures du programme de formation commencera fin 2024, après la sélection de wilayas pilotes pour son lancement. Il a révélé que plus de 1.000 questions ont été élaborées par la délégation, couvrant l’ensemble du programme de formation prévu par la loi, incluant les priorités, la signalisation routière, la mécanique et même la conduite défensive. Ceci démontre les avancées du programme de formation prévu par le texte signé par le ministre de l’Intérieur en mars dernier et lequel estau niveau du secrétariat général du gouvernement. En ce qui concerne le mécanisme de passage de l’examen, Naït El-Houssein a confirmé qu’il se fera via un système numérique, via laquelle le candidat devra répondre à des questions posées par ordinateur en langue arabe. Sur la base de ces réponses, la note sera attribuée automatiquement sans intervention extérieure, ce qui mettra fin à certaines pratiques négatives actuellement observées.
En ce qui concerne le permis de conduire à points, Naït El-Houssein a confirmé que ce projet est toujours en cours et en phase finale, avec une finalisation prévue dans un an ou un an et demi au plus. Selon les statistiques officielles 20% des conducteurs impliqués dans des accidents de la route possèdent un permis de conduire depuis moins de deux ans (période probatoire), tandis que 50% d’entre eux ont un permis depuis cinq ans.
Chokri Hafed