Présidentielle du 7 septembre : Les partis battent le rappel des troupes
A une semaine de la convocation du corps électoral, les quartiers généraux des partis politiques sont plus que jamais mobilisés en perspective de la campagne pour la présidentielle du 7 septembre prochain. De nouveaux acteurs rejoignent la course pour le Palais d’El-Mouradia, tandis qu’au sein d’autres formations on est déjà en précampagne. L’heure est la mobilisation de la base militante, les alliances politiques se multiplient, tandis que les premières querelles de leadership font leur apparition au sein des blocs qui se constituent.
De nouveaux partis annoncent leur participation à la présidentielle du 7 septembre prochain. Alors que les partis de majorité tendent à constituer un bloc qui doit porter un candidat du consensus à la présidence, des formations plus petites au sein de cette majorité tendent à présenter leurs propres candidats, où à se constituer en alliance. Au moment où la « Coalition Stabilité et Réforme » qui réunit 7 micro-partis et qui a décidé de présenter la candidature du SG de l’ANR Belkacem Sahli se déploie sur le terrain pour mobiliser les militants en prévision de la campagne électoral et parachever le programme électoral, c’est le TAJ qui annonce son intention de présenter un candidat. Sa présidente Fatma Zohra Zerouati, a annoncé hier que le parti présentera un candidat propre au scrutin. Elle a assuré que sa formation politique a de l’expérience en ce qui concerne les processus électoraux et que le parti ambitionne d’être un acteur principal lors des prochaines élections présidentielles, et ainsi apporter sa contribution. Elle également précisé que l’identité du candidat du parti sera tranchée ultérieurement. Du côté de l’opposition, après le Parti des travailleurs qui a annoncé la décision de présenter la candidature de Louisa Hanoune et le MSP qui présentera de son côté la candidature de son président Abdelali Hassani Cherif, le FFS qui a annoncé la semaine dernière son intention de prendre part au scrutin présidentielle devrait annoncer l’identité de son candidat vendredi prochain. Le parti a ainsi annoncé la convocation du congrès National extraordinaire pour l’élection du candidat du parti à l’élection présidentielle le 07 juin 2024 à Alger.
Les premières alliances commencent aussi à se constituer dans l’opposition, plus précisément au sein des partis d’obédience islamiste. Le parti Ennahda a ainsi annoncé hier son soutien à la candidature du président du MSP.
Dans le camp de la majorité, la machine s’est mise en branle pour soutenir un candidat du consensus. Il faut dire que le Mouvement El Bina El Watani a annoncé la semaine dernière plébisciter une candidature du président de la République Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat. Le parti d’Abdelkader Bengrina s’affaire un constituer un pôle politique dans cette perspective. Il faut dire aussi qu’El Bina a constitué d’un autre côté une alliance politique avec trois autres grands partis de la majorité, qui laisse à penser à une alliance en vue de la présidence, bien que les objectifs transcendent le scrutin. Une alliance qui n’est pas sans être marquée par de petites querelles de leadership entre certains de ses membres. Le week-end politique a d’ailleurs été caractérisé par un échange de griefs entre le SG du parti du FLN, Abdelkrim Benmebarek, et le président d’El Bina Abdelkader Bengrina. Hier, Benmebarek revenait à la charge en affirmant à l’ouverture des travaux de la commission du parti mise en place en prévision du scrutin présidentiel que le FLN devra être à l’avant-garde de la campagne électorale et jouer un rôle central lors de cette élection. Il a dans ce sens indiqué que la présidentielle est une échéance « importante dans la vie du partie et phase charnière », qui impose que la base soit « unie et mobilisée ». Il a souligné que le PFLN devra être à l’avant-garde étant « une force de proposition et d’initiative pour la sauvegarde des intérêts de l’Algérie, sa stabilité et son développement ». Il a indiqué que les travaux de cette commission se pencheront sur la définition de la stratégie du parti lors de la prochaine étape et dans la conduite de la campagne électorale ». Il a insisté sur le rôle que devra jouer le vieux parti lors de cette échéance avec pour enjeu de « consolider sa position sur la scène politique et reprendre le terrain perdu ».
De son côté, le chef de file d’El-Bina a affirmé depuis Oran que son mouvement s’engage à contribuer à contribuer au succès de la prochaine élection présidentielle et à élargir la participation populaire. Il a déclaré que son parti « travaille à contribuer au succès de la prochaine élection présidentielle et à élargir la participation populaire afin de construire une coalition nationale qui fera de l’Algérie une puissance économique dans la région en tirant parti de sa position géographique et de sa dimension méditerranéenne et africaine ».
Bengrina a également affirmé que son mouvement a confiance en l’adhésion du peuple algérien au soutien de la candidature du président Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat « qui est l’option dont la nation a besoin à cette étape « .
Notons enfin quele président du Front El Moustakbal, Fateh Boutbig, a appelé, vendredi depuis Tamanrasset, à resserrer les rangs pour relever les défis. Il a en outre estimé que la prochaine élection présidentielle incarnera l’Algérie nouvelle, appelant les militants de son parti à « consacrer la transparence électorale » et à « montrer que le peuple est à l’affût des ennemis ». Après avoir souligné que l’Algérie se portait bien, le président du Front El Moustakbal a relevé la nécessité d »‘œuvrer à la moralisation de la vie publique et à la consécration du dialogue civilisationnel loin de toutes les pratiques qui n’honorent pas les sacrifices des chouhada et des moudjahidine ». Il a également affirmé que le peuple algérien demeurait uni et capable de faire face aux menaces à ses frontières induites par les troubles sécuritaires dans des pays voisins, soulignant par là même que le peuple algérien prouvera son unité et son attachement à sa patrie.
Hocine Fadheli