Annaba : L’Apoce dénonce le diktat des boulangers
L’antenne locale de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement désavoue les pratiques des boulangers à Annaba.
La hausse des prix pratiquée par certains boulangers a suscité une vive réaction de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement(APOCE). Celle-ci dénonce certaines pratiquesen rapport, notamment, avec l’inconformité du prix et le poids du pain, imposé aux consommateurs en toute impunité.À cet effet, l’APOCE en appelle à l’implication des consommateurs et les invite à réagir et dénoncer, les boulangeries qui imposent à des prix non conformes à la réglementation ou à un poids légal la baguette de pain. Dans une lettre adressée à la Direction du commercede la wilaya d’Annaba, l’APOCE signale qu’une nouvelle pratique de certains boulangers va au-delà de la raison. Ainsi la baguette est cédée à 15 DA car elle serait prétendument confectionnée à base de semoule. Ce qui est faux car la baguette est faite à partir de farine subventionnée par l’État et parsemée de semoule sur sa croûte. La baguette de 10 DA est rare à trouver, car elle imposée à 15 DA, pour celle dite à base de semoule et à 20 DA, pour le soit disant pain amélioré, appelé brioché. De par ces pratiques mercantilistes, trouver une baguette de pain ordinaire est devenu un parcours du combattant notamment pour les petites bourses. Les ménages sont contraints de consommer ce que les boulangers ‘’prétendent’’ être du pain amélioré. Quant au poids du pain, c’est une touteautre histoire. Si la baguette de 250 g est cédée à 15 DA, un prix légalisé bongré, mal gré depuis des années, un petit pain, qui est la moitié d’une baguette normale, est cédé au même prix, soit 15 DA ! Mais le consommateur lambda est contraint de subir le diktat d des boulangers. Ces pratiques qui durent depuis plus d’une décennie à Annaba ne sont que l’œuvre de commerçants qui défient les lois de la république, notamment en l’absence d’un contrôle régulier des services compétents, la DCP en l’occurrence. S’agissant du manque de la matière première, avancé par les boulangers à Annaba, la question n’a pas lieu d’être soulevée. La matière première a toujours été disponible et l’approvisionnement est fait d’une manière très régulière. En ce sens, on souligne que le président de la Fédération Nationale des Boulangers a rassuré les consommateurs quant à la disponibilité de la matière première, la farine en quantité suffisante et en qualité. Sauf que les minoteries sont boudées par les boulangers parce qu’on leur délivre une facture et disposent, d’après le président de la FNB, de 317.000 quintaux de blé tendre et 5100 quintaux de farine, qui sont réservés aux boulangers de manière très régulière et constante. Seulement ils se tournent vers les grossistes et payent la farine à des prix dépassant l’entendement. Pour sa part, l’APOCE et afin de faire face à ces pratiques, a soulevé dans une correspondance adressée à la direction du commerce de la wilaya d’Annaba, l’urgence de combattre les pratiques des boulangers. L’initiative a eu l’écho escompté par les responsables de la DCP d’Annaba, qui ont affiché leur entière disponibilité à s’impliquer dans la lutte contre ces pratiques, à travers la détermination des boulangeries en faute et leurs adresses exactes ! Ce qui sous-entend une dénonciation ciblée. C’est à se demander à quoi sert le travail de contrôle inopiné quand le consommateur fait le travail de des éléments de la DCP ? Pour sa part, le bureau d’Annaba APOCE demande aux consommateurs de dénoncer ces pratiques en appelant en mettant un numéro vert à leur disposition : 3311 et une adresse Email : annaba@apoce.org.
SOFIA CHAHINE
