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Belaabed: « L’État a pris toutes les mesures nécessaires »

Près de 12 millions d’élèves ont fait hier leur grand retour sur les bancs de l’école. Une rentrée placée sous le signe du renouveau, avec son lot d’innovations pédagogiques. Le ministre de l’Éducation nationale a donné le coup d’envoi de cette nouvelle année scolaire depuis l’école primaire Salah-Ould Aoudia à Ben Aknoun, Alger. Il a à l’occasion indiqué que l’Etat avait pris toutes les mesures nécessaires pour réhabiliter les établissements éducatifs impactés par les récentes intempéries enregistrées dans certaines wilayas du sud du pays. A cette occasion, M. Belaabed a évoqué « les principales nouveautés de cette année scolaire, notamment la révision des programmes éducatifs lancée conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ainsi que le travail du Conseil national des programmes ». Il a fait savoir que cette révision « concerne principalement le premier cycle de l’enseignement primaire (les première et deuxième années), expliquant que « l’enseignement de l’éducation scientifique et de l’éducation civique a été reporté à d’autres étapes de ce cycle, mais n’a pas été annulé ». Il a également fait état de « la restructuration par le secteur des matières et des horaires pour les première et deuxième années du cycle de l’enseignement primaire dans le cadre de la démarche visant à alléger le programme scolaire au profit des activités culturelles, sportives et artistiques, en vue de développer les aptitudes des élèves dans ces disciplines ». Il s’agit, a-t-il dit, d’inculquer aux élèves les connaissances fondamentales, notamment linguistiques et en mathématiques et les aptitudes manuelles, physiques et techniques, tout en renforçant l’enseignement des valeurs religieuses et morales. Une course contre la montre a été engagée pour que tous les élèves puissent retrouver le chemin de l’école dans les meilleures conditions possibles. Pour répondre à la demande croissante, 604 nouveaux établissements ouvrent leurs portes cette année : 354 écoles primaires, 162 collèges et 88 lycées. Sans oublier les 459 nouvelles cantines scolaires qui garantiront des repas chauds aux élèves. Face à une augmentation de 6,8% des effectifs par rapport à l’an passé, le secteur s’est préparé en conséquence. Plus d’un million d’enseignants sont sur le pied de guerre pour accueillir cette marée d’élèves qui déferle dans les établissements des trois cycles d’enseignement.

La grande nouveauté de cette rentrée ? Une refonte en profondeur des programmes, particulièrement pour les tout-petits du premier cycle du primaire. L’objectif est clair : alléger le cartable pour faire plus de place à l’épanouissement. Les activités culturelles, sportives et artistiques prennent du galon, passant de 7% à 20% du temps scolaire hebdomadaire.  Concrètement, les écoliers bénéficieront désormais de deux heures de sport et d’une heure et demie d’arts par semaine. Les mathématiques ne sont pas en reste, avec une demi-heure supplémentaire hebdomadaire. Cette nouvelle répartition vise à développer les aptitudes des élèves de manière plus holistique, tout en consolidant les fondamentaux en langues et en mathématiques.

L’école fait également un bond vers le numérique. Cette année, ce sont 1700 écoles primaires supplémentaires qui seront équipées de tablettes, portant à 5000 le nombre d’établissements bénéficiant de cet outil moderne. L’apprentissage des langues n’est pas en reste. L’anglais fait son entrée dès la 5ème année du primaire, tandis que l’enseignement de la langue amazighe continue son expansion. Les filières mathématiques et math-techniques sont également mises en avant, avec une orientation encouragée pour les élèves ayant le profil adéquat.

La rentrée est aussi placée sous le signe de la solidarité. Plus de 185 000 trousseaux scolaires ont été distribués depuis août, une initiative du ministère de la Solidarité nationale visant à garantir l’égalité des chances. Les élèves aux besoins spécifiques ne sont pas oubliés. Avec 239 établissements spécialisés, 18 annexes et plus de 1000 classes spéciales, ce sont plus de 35 000 enfants qui bénéficient d’un encadrement adapté, assuré par 15 000 éducateurs et personnels administratifs multidisciplinaires.

Chokri Hafed

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