L’agression sioniste contre le Liban se poursuit: Un bilan très lourd
L’escalade des violences au Liban a franchi un nouveau cap hier, avec un bilan particulièrement lourd qui témoigne de l’intensification de l’agression sioniste sur le pays du Cèdre. La journée a été marquée par la mort en martyrs de trois soldats de l’armée libanaise, touchés par des tirs israéliens visant leur véhicule sur la route entre Aïn Ebel et Hanine dans le sud du pays. Cette attaque directe contre l’armée régulière libanaise, qui porte à huit le nombre de militaires libanais tués depuis le 23 septembre, représente une dangereuse escalade dans le conflit. Parallèlement, une série de frappes aériennes israéliennes particulièrement intenses a fait au moins onze victimes civiles dans plusieurs localités du Sud-Liban. Les bombardements ont notamment touché le quartier Kassar Zaatar de Nabatieh, faisant quatre victimes, tandis que d’autres frappes meurtrières ont visé Burj Rahhal dans le district de Tyr, la ville de Srifa, et Kfar Dounine. L’agression sioniste ne se limite pas aux bombardements aériens. Les forces d’occupation ont également tenté une incursion terrestre dans la ville frontalière d’Al-Dhahira, dans le district de Tyr, déclenchant de violents affrontements avec les forces de résistance locales. Cette tentative d’invasion s’est accompagnée de bombardements d’artillerie lourde sur la périphérie de la ville et la zone voisine d’Al-Bustan. Les forces d’occupation sionistes ont également utilisé des explosifs pour raser le quartier d’Al-Tarash à Mays al-Jabal et ont passé au bulldozer le cimetière de Blida. Face à cette offensive, le Hezbollah maintient une résistance active. Le mouvement a notamment annoncé avoir bombardé la base militaire israélienne « Filon » en Haute Galilée avec une « salve massive de missiles ». L’armée d’occupation a confirmé avoir enregistré une centaine de tirs de missiles en direction de Haïfa et de la Haute Galilée. Le Hezbollah poursuit également ses opérations de riposte avec des tirs d’artillerie ciblant les positions sionistes à la porte de Fatima, dans la périphérie est de Markaba, la vallée de Hunin, ainsi que la colonie de Misgav Am et la caserne de Ma’ale Golani. Le bilan humain de cette escalade continue de s’alourdir dramatiquement. Selon le ministère libanais de la Santé, les attaques israéliennes ont déjà fait 2.448 martyrs et 1.471 blessés, depuis le 8 octobre 2023. Au-delà des pertes humaines directes, les Nations Unies alertent sur les conséquences humanitaires désastreuses de ce conflit. L’UNICEF souligne notamment que les bombardements incessants perturbent gravement les services vitaux d’approvisionnement en eau et d’assainissement, augmentant significativement le risque de propagation du choléra, particulièrement dans les sites de déplacement et les camps surpeuplés où s’entassent une partie des quelque 1.340.000 personnes déplacées par les combats. Face à cette menace sanitaire croissante, l’UNICEF a lancé une « réponse d’urgence » dans les zones à haut risque, en collaboration avec le ministère de la Santé libanais, pour tenter de garantir l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement essentiels. Cette crise humanitaire majeure, qui touche particulièrement les enfants de moins de 5 ans et les populations vulnérables, vient s’ajouter aux destructions massives causées par les bombardements israéliens qui, depuis le 23 septembre, ont étendu leur portée à la majorité des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth.
Lyna Larbi
