Économie

Exportations hors hydrocarbures: Des nouveautés pour le FSPE

Une journée d’étude consacrée à la promotion des exportations hors-hydrocarbures a été organisée hier à Alger, réunissant opérateurs économiques, exportateurs et représentants des organismes d’accompagnement. Organisée par la direction du commerce et de la promotion des exportations de la wilaya d’Alger, cette rencontre avait pour objectif de faire le point sur les différents dispositifs mis en place pour faciliter et encourager les exportations algériennes hors hydrocarbures. L’occasion pour le représentant de la direction générale du commerce extérieur, Abdellatif Houari, de détailler les évolutions récentes du Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE). Parmi les mesures phares, l’État prend désormais en charge 60% des frais de transport des produits agricoles périssables vers les destinations lointaines, contre 50% auparavant. Cette augmentation vise à renforcer la compétitivité des exportateurs algériens sur les marchés internationaux. M. Houari a également souligné la prise en charge par l’État des frais liés aux cahiers des charges pour les exposants nationaux participant à des salons internationaux. De même, les coûts de transport des produits destinés aux expositions permanentes de l’Algérie à l’étranger sont désormais couverts. Ces mesures témoignent de la volonté des autorités de soutenir concrètement les efforts d’internationalisation des entreprises algériennes. Un accent particulier a été mis sur la digitalisation des services d’accompagnement. L’objectif est double : faciliter l’accès à l’information pour les exportateurs potentiels et optimiser le suivi des dossiers. Plusieurs plateformes numériques ont ainsi été déployées, comme l’a expliqué Boualem Bouadma, sous-directeur à l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex). Ces outils permettent notamment aux exportateurs d’obtenir des informations actualisées sur les marchés étrangers et d’accéder à des guides pratiques, comme celui dédié à l’exportation des produits agricoles. La dématérialisation des procédures vise à fluidifier les démarches et à offrir un accompagnement plus réactif et personnalisé aux entreprises engagées dans l’export.

Du côté des Douanes algériennes, l’inspectrice Linda Benziad a détaillé les facilitations accordées aux opérations d’exportation. Celles-ci s’articulent autour de trois axes : simplification des procédures, assouplissement des régimes douaniers et allègement des contrôles. L’objectif affiché est d’encourager et de promouvoir les exportations hors hydrocarbures en réduisant les obstacles administratifs. La dimension financière n’a pas été négligée lors de cette journée d’étude. Abdelkrim Toudert, représentant la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex), a rappelé que le capital de la société avait été porté à 10 milliards de dinars début 2024. Cette augmentation substantielle vise à renforcer les capacités d’intervention de la Cagex auprès des exportateurs algériens, notamment en matière de couverture des risques. Les représentants du secteur bancaire ont quant à eux présenté les différents mécanismes de soutien financier mis à disposition des exportateurs. Parmi les dispositifs évoqués figurent l’octroi de crédits d’investissement, l’accès facilité au leasing pour les PME, ainsi que l’allègement des dossiers administratifs. Ces mesures visent à lever les freins financiers qui peuvent entraver le développement international des entreprises algériennes. Au-delà des aspects réglementaires et financiers, les participants ont souligné le potentiel considérable de certains secteurs dans la diversification des exportations algériennes. L’agriculture et l’industrie, avec ses différentes filières, ont été identifiées comme des domaines particulièrement prometteurs. Le débat qui a suivi les présentations a permis de mettre en lumière les progrès réalisés ces dernières années dans l’amélioration et le renforcement du dispositif d’incitation aux exportations hors hydrocarbures. Les intervenants ont néanmoins insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts pour exploiter pleinement le potentiel exportateur de l’Algérie.

Lyna Larbi

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