Culture

8e édition du Festival international d’Art contemporain (IFCA) : La Palestine expose sa résilience

Au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria d’Alger, la 8e édition du Festival international d’Art contemporain (IFCA) lequel s’est mu en puissant manifeste visuel pour la cause palestinienne. Invitée d’honneur, la Palestine expose sa résilience à travers les pinceaux de ses artistes les plus talentueux.

Sur les cimaises, les œuvres de Tayseer Barakat, Bashar Khalef, Rafat Asad, Saher Nassar et Bashar Alhroub racontent plus qu’une histoire. Elles documentent une résistance, celle d’artistes qui créent au péril de leurs vies, transformant la toile en territoire de liberté. Chaque coup de pinceau devient un acte de bravoure, chaque couleur un cri contre l’oppression de l’occupation sioniste. Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a rendu, pour l’occasion, un hommage appuyé à ces artistes-résistants. Sous les applaudissements d’un public de connaisseurs, il leur a remis une distinction honorifique, symbole de reconnaissance internationale. Ces artistes ne sont pas de simples témoins. Ils sont des chroniqueurs visuels d’une tragédie contemporaine, dénonçant sans relâche les crimes perpétrés par l’occupation depuis 7 décennies et plus particulièrement depuis le 7 octobre 2023. Leurs œuvres sont des archives vivantes, des preuves silencieuses mais éloquentes des violences subies. L’exposition, qui se tiendra jusqu’au 7 décembre, rassemble 70 artistes venus de 39 pays. 145 toiles dialoguent sur le thème « Pour un nouvel héritage », promettant un voyage artistique riche et engagé. Au-delà du politique, c’est un hymne à la création que chante ce festival. Un hymne où l’art devient arme de résistance, où la culture défie les bombes et les frontières. Chaque tableau est un acte de résilience, chaque couleur un message d’espoir.

Les artistes palestiniens présents ont souligné leur profonde gratitude envers l’Algérie, pays historiquement solidaire de leur cause. Cette reconnaissance dépasse le cadre artistique : c’est la célébration d’une fraternité politique et humaine. Parmi les artistes distingués, on retrouve des talents internationaux : Adnane Abderrahmane Ahmed de Bahreïn, Alaeddine Mohamed d’Irak, des Algériens comme Yasser Amer et Zohra Sellal Hachid, mais aussi des créateurs venus du Royaume-Uni, d’Irlande, d’Égypte et d’ailleurs. Ce festival est plus qu’un événement culturel. C’est un moment de résistance, un espace où l’art transcende les frontières, où la création devient un acte politique. La Palestine ne se raconte pas seulement, elle se dessine, s’expose, et surtout, refuse de se taire. Un message d’espoir et de dignité, servi par des artistes dont le talent n’a d’égal que leur courage.

Mohand Seghir

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