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Le Conseil de la nation dénonce « un acte hostile »

Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France connaissent une nouvelle période de tensions aux tentatives d’ingérence du président français Emmanuel Macron, suscitant une vague d’indignation et de réactions officielles en Algérie. Ses propos ont provoqué une levée de boucliers de la part des institutions et organisations nationales. L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a ainsi réagi fermement, dénonçant «une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l’Algérie et un franchissement de lignes rouges». Dans son communiqué, la Centrale syndicale, qui rappelle son histoire comme «une instance syndicale et militante connue pour ses positions historiques et cohérentes en matière de défense de l’unité nationale», a tenu à rappeler à la France que «l’Algérie est un État indépendant et souverain qui a le droit de protéger son territoire national» et de «faire face aux pratiques agressives». La réaction la plus virulente est venue du Bureau du Conseil de la nation, sous la présidence de Salah Goudjil, qui a qualifié les propos du président français de «crime politique» et d’«acte hostile». Dans un communiqué détaillé, l’institution parlementaire a souligné que cette déclaration «s’inscrit en porte à faux avec les règles de la bienséance diplomatique, des règles fondamentales des relations internationales et des autres principes de la pratique diplomatique», illustrant selon elle «la perte de repères de la France en tant qu’État». Le Bureau du Conseil de la nation va plus loin dans son analyse en considérant que ces déclarations constituent «une grave violation du principe de respect de la souveraineté des États et une atteinte à la souveraineté de l’Algérie», tout en y voyant «une provocation politique flagrante, suscitant une vive indignation de la part du peuple algérien et de toutes les composantes de la Nation». L’institution pointe également du doigt «certains milieux français et leurs relais médiatiques (…) transformés en foyers et vecteurs de provocations dans les relations algéro-françaises», reflétant «parfaitement une hystérie anti-algérienne».

Dans sa réponse, le Conseil de la nation rappelle la position souveraine de «l’Algérie nouvelle» sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, soulignant que le pays «a élaboré des politiques consolidant davantage l’indépendance de ses décisions nationales, tant sur le plan politique qu’économique». Il affirme que, «fidèle à la philosophie novembriste, elle développe ses relations avec les pays du monde tout en rejetant catégoriquement toute ingérence dans ses affaires intérieures». Le communiqué conclut sur un ton ferme en rappelant que «la Nation algérienne, qui a eu à affronter et à combattre des forces du mal pendant de longues décennies pour se libérer et libérer l’humanité du joug colonial, ne tolérera pas et n’excusera pas de tels dérapages». Il réaffirme également que le peuple algérien «est totalement et sans équivoque nanti et doté de la capacité de défendre la souveraineté du pays et de préserver la dignité de la Nation».

Chokri Hafed

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