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Grâce aux dernières précipitations: Les barrages de l’Est du pays font le plein

Les pluies qui ont marquées les régions de l’Est n’ont pas occasionné que des désagréments. Elles ont également permis aux barrages de faire le plein.

Les dernières précipitations qui se sont abattues sur l’Est se sont traduite par le remplissage des barrages qui retrouvent leur pleine capacité, ce qui devrait avoir un impact sur la gestion des ressources hydriques de la région. Les barrages, qui avaient atteint des seuils critiques, connaissent enfin un regain significatif de leurs réserves, apportant un soulagement considérable aux populations locales longtemps affectées par une pénurie d’eau persistante. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les barrages de Bougous, Chafia et Mexa ont accumulé près de 70 millions de mètres cubes d’eau grâce aux pluies abondantes et aux chutes de neige sur les hauteurs d’El Ghorra, dans la commune frontalière de Bougous. Le barrage de Chafia, notamment, qui avait connu une situation particulièrement préoccupante au cours des trois dernières années, voit son taux de remplissage dépasser désormais le tiers de sa capacité totale de 165 millions de mètres cubes. Cette amélioration survient après une période particulièrement difficile pour les habitants des wilayas d’Annaba et El Tarf. Ces derniers devaient se contenter d’une alimentation en eau limitée à une ou deux heures tous les dix à quinze jours, conséquence directe de la baisse drastique du niveau des barrages. Cette situation avait contraint de nombreux ménages à se tourner vers l’approvisionnement par citernes, soulevant des inquiétudes quant à la qualité de l’eau distribuée.

Les précipitations ont également eu un impact positif sur l’ensemble de l’écosystème régional. La nappe phréatique s’est régénérée, les oueds et cours d’eau ont retrouvé leur vigueur d’antan, et les marais de la Mekhada, capables de stocker jusqu’à 150 millions de mètres cubes d’eau, sont aujourd’hui remplis aux deux tiers de leur capacité. Cette situation, bien que bénéfique pour les ressources hydriques, pose néanmoins quelques défis aux agriculteurs qui font face à des terres temporairement inondées.

L’avenir s’annonce plus prometteur avec l’entrée en service prochaine de la station de dessalement de Koudiet Eddraouche dans la wilaya d’El Tarf. Prévue pour le 1er mars, cette installation d’une capacité de 300 000 mètres cubes par jour permettra d’alimenter vingt communes d’El Tarf (80 000 m³/j), ainsi que les wilayas d’Annaba (160 000 m³/j), de Guelma (40 000 m³/j) et de Skikda (20 000 m³/j). Le projet du barrage de Boukhroufa, dont la construction est malheureusement à l’arrêt depuis trois ans en raison d’un litige financier, représente un potentiel supplémentaire non négligeable. Avec un taux d’avancement des travaux dépassant les 80% et une capacité prévue de 80 millions de mètres cubes, son achèvement pourrait considérablement renforcer les capacités de stockage et d’alimentation en eau de la région.

À l’échelle nationale, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a annoncé samedi que le taux de remplissage des barrages atteint désormais 34,96%, un chiffre qui devrait encore augmenter significativement grâce aux précipitations continues. Cette déclaration, faite lors d’un colloque national des cadres du secteur, laisse entrevoir une amélioration durable de la situation hydraulique du pays, même si des efforts restent à faire pour garantir une alimentation en eau stable et pérenne pour l’ensemble des régions concernées.

Sofia Chahine

admin

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