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Crise libyenne : Convergence de vues entre l’Italie et l’Algérie

L’Italie et l’Algérie partagent « la même position » sur la crise libyenne notamment en ce qui concerne le départ des mercenaires et la non-ingérence étrangère dans les affaires internes, a déclaré mardi l’ambassadeur d’Italie à Alger, Giovanni Pugliese.Saluant le rôle « positif » de l’Algérie dans le règlement de la crise libyenne, l’ambassadeur d’Italie a déclaré que son pays « accorde une grande importance à ce qui sortira » de la réunion des pays voisins de la Libye qui a pris fin mardi à Alger après deux jours de travaux. »Sur le dossier libyen, nous partageons avec l’Algérie les mêmes positions, notamment en ce qui concerne le départ des mercenaires et la non-ingérence étrangère dans les affaires internes ainsi que le règlement de la crise libyenne », a réaffirmé Giovanni Pugliese.

Pour rappel, les travaux de la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye qui ont débuté lundi passé, à Alger, avec pour objectif d’aider les Libyens à parachever le processus de réconciliation nationale à travers, notamment la tenue, dans les délais, des élections générales prévues le 24 décembre 2021 ont été cloturés mardi. Les ministres des Affaires étrangères de Libye, de Tunisie, d’Egypte, du Niger, du Tchad, du Soudan et de la République du Congo ont pris part à cette réunion, présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra. M. Lamamra et son homologue libyenne Najla Al Manqoush ont souligné, lors d’une conférence de presse au terme de la réunion, la nécessité de l’implication des pays voisins de la Libye pour régler la crise que traverse ce pays.

Les ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye ont insisté dans un communiqué sanctionnant les travaux de la réunion ont mis l’accent sur « la nécessité de la mise en œuvre effective des priorités contenues dans la feuille de route approuvée, dont la tenue d’élections en Libye dans les délais arrêtés conformément à la résolution 2570 du Conseil de sécurité et aux conclusion de la conférence de Berlin /2/ outre la feuille de route issue du forum du dialogue politique libyen à condition que les institutions libyennes compétentes préparent le terrain juridique et constitutionnel », soulignant l’impératif d’unifier l’institution militaire et de réaliser la réconciliation nationale.Les participants ont appelé, en outre, au retrait de toutes les forces étrangères et les mercenaires, insistant sur l’association, à part entière, des pays voisins aux pourparlers ou au processus lancés à cet égard.A ce propos, les ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye, ont souligné le besoin « impérieux » de « rétablir la confiance pour assurer un climat propice afin de faire aboutir les prochaines élections en Libye », mettant en exergue l’importance majeure d’une réconciliation nationale globale et crédible dans le cadre des efforts de l’Union africaine (UA) et les pays voisins de la Libye.Par ailleurs, ils ont mis en avant le rôle axial du mécanisme des pays voisins dans l’appui au processus libyen sous les auspices de l’ONU, outre l’importance de la concertation au sein du forum du dialogue politique libyen et  la coordination au niveau du Comité militaire mixte « 5+5 » et des pays voisins de la Libye concernant le retrait des mercenaires et des forces étrangères en vue de mettre en place un mécanisme efficace et opérationnelle entre la Libye et ses voisins. Les participants ont accueilli avec satisfaction les démarches annoncées et qui seront prises dans un avenir proche par l’équipe de l’UA de haut niveau concerné par la Libye et la Commission de l’UA, et ce en vue de préparer le terrain à la tenue de la Conférence sur la réconciliation nationale inter-libyenne en coordination avec les pays voisins.Affirmant leur engagement aux recommandations des conférences de Berlin (1 et 2), les participants ont réitéré leur attachement à la souveraineté et l’unité nationale de la Libye.Ils ont exprimé leur rejet absolu de toutes les formes des interventions étrangères dans les affaires libyennes et de la poursuite de la livraison des armes et des mercenaires aux formations armées, en violation flagrante à l’interdiction des armes imposée par l’ONU, aussi bien que des tentatives délibérées pour semer la discorde entre Libyens et compromettre tous les efforts visant le règlement de la crise.

R.N.

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