Économie

20e réunion ministérielle de l’Opep : Le statuquo maintenu

Le 20e sommet ministériel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) s’est tenu, hier, par visioconférence avec la participation de l’Algérie, représentée par M.Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines. Ce sommet qui a regroupé les vingt-trois membres de l’Opep et leurs dix allies dont la Russie, le Vénézuela et le Mexique s par la décision s’est soldé par le maintien de la feuille de route qui a fait consensus à la fin du mois juillet dernier, soit un une augmentation progressive de la production de pétrole de 400.000 barils/jour chaque mois. Selon les prévisions de l’expert en questions énergétiques, Mahmah Bouziane, « un ralentissement des marchés, en raison des appréhensions des pays membres de l’OPEP+ concernant l’approbation d’une éventuelle hausse de la production, et partant le maintien du rythme des augmentations mensuelles de la production estimé à 400.000 barils/jour pour les 16 mois à venir était prévisible ». Ce spécialiste a estimé que « le report de toute augmentation potentielle des quotas des pays membres à après 2022 », ajoutant dans la foulée que « le comité de suivi de l’état du marché devrait proposer à l’Opep+ le maintien du niveau de réduction de la production décidé lors de la précédente rencontre ».  L’expert a relevé, dans ce sens, « un creux des prix mondial du Brent durant la période allant du 12 au 25 août en cours, avec un seuil de 71 dollars le baril, contre 65 dollars à la date du 20 août 2021 », citant au passage d’autres facteurs impactant le marché pétrolier et les prix, notamment « la baisse, en juillet dernier, des importations de la Chine en matière de pétrole brut et le fléchissement de la croissance de ses exportations, outre la possibilité du recul de la demande mondiale sur le carburant en raison des nouvelles restrictions imposées par la quatrième vague de la pandémie qui touche l’Asie en general ». A cela s’ajoute « le facteur américain constamment présent », lié à la hausse du dollar américain pouvant augmenter le coût du pétrole pour les titulaires des autres devises ainsi que l’ondulation de l’état des stocks américains de pétrole qui enregistrent actuellement une courbe ascendante et la crise profonde qui a frappé les grandes sociétés américaines.  Ceci dit, la détérioration des conditions sanitaires, économiques et logistiques pour l’approvisionnement du pétrole et les craintes quant aux répercussions des nouvelles souches de covid-19 constituent des facteurs suscitant de nouvelles inquiétudes d’un éventuel recul de la demande mondiale sur le pétrole, pécisent les specialists. Ces derniers ont soutenu que « le chevauchement de ces facteurs a fait de l’approvisionnement en pétrole américain un facteur compliqué à analyser et à pronostiquer, voire déroutant pour les marches pétroliers »,ajoutant au passage que « la possibilité de la hausse des prix du baril du pétrole brut au plus haut niveau que celui actuellement 72 dollars en prévision notamment de l’amélioration de la demande sur le pétrole en Chine et les prix atteindront 75 dollars/baril à moyen terme ». Ces spécialistes révèlent qu’à ce rythme, les 5,4 millions de barils que le cartel laisse encore chaque jour sous terre devraient être revenus sur le marché d’ici à l’automne 2022, tout en affirmant dans la foulée qu’ « il serait surprenant » que l’Opep+ fasse évoluer sa politique pour le moment « étant donné les niveaux de prix actuels et les perspectives incertaines de la demande ». Il y a lieu de rappeler que lors du dernier sommet, le groupeOPEP+ a fixé rendez-vous pour le mois de décembre 2022 pour évaluer la situation du marché pétrolier et l’attitude des pays members du cartel dans le suivi et le respect de leurs quotas de production.

F. Bedjaoui

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