Attaques sionistes contre les sites d’aide humanitaire à Ghaza: Un carnage !
L’agression sioniste contre la bande de Ghaza continue de faire des ravages parmi la population civile palestinienne, avec un bilan qui s’alourdit jour après jour.
Les dernières données du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme révèlent qu’au moins 875 Palestiniens ont trouvé la mort au cours des six dernières semaines dans des attaques visant spécifiquement les sites d’aide humanitaire, témoignant d’une stratégie délibérée de l’occupation pour affamer le peuple palestinien. Cette escalade meurtrière s’inscrit dans le cadre plus large d’une campagne génocidaire qui perdure depuis le 7 octobre 2023, ayant déjà causé plus de 197 000 martyrs et blessés, principalement des enfants et des femmes, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Le bilan officiel fait état de 58 386 martyrs et 139 077 blessés, des chiffres qui continuent de grimper quotidiennement sous les bombardements incessants de l’aviation sioniste. La situation humanitaire dans l’enclave palestinienne a atteint un niveau catastrophique, comme en témoignent les révélations de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. L’UNRWA rapporte qu’un enfant sur dix examiné dans ses cliniques souffre désormais de malnutrition, une réalité qui était pratiquement inexistante avant l’agression sioniste. Plus de 240 000 enfants de moins de cinq ans ont été examinés depuis janvier 2024, révélant une crise nutritionnelle sans précédent. L’UNICEF confirme cette tragédie en annonçant que plus de 5 800 enfants ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition le mois dernier, dont plus de 1 000 dans un état de malnutrition aiguë sévère.
Cette famine organisée résulte directement du blocus renforcé imposé par l’occupation depuis le 2 mars, qui a considérablement aggravé l’accès aux vivres, aux médicaments et aux produits d’hygiène de base. Les témoignages recueillis par l’UNRWA sont particulièrement révélateurs : un infirmier palestinien confie qu’il ne voyait auparavant ces cas de malnutrition que dans les manuels scolaires et les documentaires, illustrant l’ampleur de la transformation dramatique imposée à Ghaza.
L’occupation sioniste a également instrumentalisé l’aide humanitaire à travers la création de la « Fondation humanitaire de Ghaza », une entité controversée soutenue par l’entité sioniste et les États-Unis. Cette fondation, qui fait appel à des sociétés privées américaines de sécurité et de logistique, contourne délibérément le système géré par l’ONU. Plus de 130 organisations caritatives et humanitaires ont appelé à sa fermeture, dénonçant sa violation des principes humanitaires de base et son service aux objectifs militaires sionistes. La majorité des 875 Palestiniens tués récemment se trouvaient à proximité des sites de cette fondation, révélant son rôle dans la stratégie de terreur de l’occupation. Les attaques nocturnes se multiplient également, ciblant systématiquement les zones abritant des personnes déplacées. Dans la nuit de lundi à mardi, l’aviation sioniste a bombardé plusieurs localités, notamment le camp de réfugiés de Shati où cinq Palestiniens sont tombés en martyre et plusieurs autres ensevelis sous les décombres. Ces attaques délibérées contre les populations civiles s’inscrivent dans une logique d’épuration ethnique dénoncée par les observateurs internationaux.
Mardi, onze nouveaux martyrs sont tombés dans des frappes aériennes sur diverses zones de Ghaza, dont trois dans le quartier d’Al Tuffah et plusieurs journalistes ciblés dans le quartier d’Al-Zeitoun. Ces attaques contre les médias s’inscrivent dans la volonté de l’occupation d’empêcher la documentation de ses crimes de guerre et de maintenir un black-out informatif sur la réalité de sa campagne génocidaire.
Cisjordanie : escalade des violences coloniales
Parallèlement à l’agression sur Ghaza, l’occupation sioniste intensifie sa répression en Cisjordanie occupée, où la violence des colons et des forces d’occupation ont atteint des niveaux alarmants. Le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a alerté sur l’escalade des meurtres et des attaques contre les Palestiniens au cours des dernières semaines, confirmant une stratégie coordonnée d’expansion coloniale.
L’opération « Mur de fer » lancée par l’armée d’occupation a provoqué le déplacement forcé d’environ 30 000 Palestiniens dans le nord de la Cisjordanie, contribuant à consolider l’annexion de ce territoire en violation flagrante du droit international. Cette campagne de nettoyage ethnique s’accompagne d’une intensification des attaques de colons, avec 757 agressions enregistrées depuis janvier, soit une augmentation de 13% par rapport à la même période l’année précédente.
Le bilan humain en Cisjordanie occupée est particulièrement lourd : au moins 964 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre 2023 par les forces d’occupation et les colons, y compris à El-Qods Est. Le mois de juin a enregistré le nombre mensuel le plus élevé de Palestiniens blessés en Cisjordanie depuis plus de vingt ans, témoignant d’une escalade délibérée de la violence coloniale.
Face à cette catastrophe humanitaire et à cette campagne d’épuration ethnique, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé à un cessez-le-feu immédiat, qualifiant la situation à Ghaza d' »horrible » et dénonçant « un niveau de mort et de destruction sans précédent ». Guterres a insisté sur la nécessité d’une solution politique fondée sur la reconnaissance des droits du peuple palestinien et la création d’un État palestinien, rappelant que « la présence de cinq millions de personnes à l’intérieur de leur pays et sur leur territoire sans aucun droit est une violation flagrante des principes d’humanité ». Bien qu’un accord de cessez-le-feu soit entré en vigueur le 19 janvier dernier, l’occupation sioniste l’a violé et a repris son agression le 18 mars, démontrant son mépris total pour les accords internationaux. Cette reprise des hostilités s’étend également au Liban, où l’aviation sioniste a mené des frappes sur cinq zones dans l’est du pays, violant ouvertement l’accord de cessez-le-feu du 27 novembre qui prévoyait le déploiement des seules forces libanaises et de la FINUL dans le sud du Liban.
Lyes Saïdi