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L’étau se resserre sur les revendeurs de véhicules Fiat

Les autorités multiplient les mesures destinées à mettre un frein aux pratiques spéculatives en lien avec la revente des véhicules neufs importés. Ainsi et après l’ouverture d’une enquête par les services de sécurité, les notaires ont été instruits par le ministère de la Justice de ne plus enregistrer les transactions de revente des véhicules de neufs.

En effet, la Chambre nationale des notaires a adressé une note aux notaires pour les inviter à se conformer aux nouvelles instructions du ministère de la Justice. Une note diffusée sur les réseaux sociaux et relayée par l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE). Une instruction qui sera provisoire et conjoncturelle, précise le document et qui a pour objectif de mettre un frein à la spéculation sur le marché des véhicules neufs, de marque Fiat notamment. Des revendeurs ont mis en place une stratégie leur permettant d’acheter plusieurs véhicules neufs par le biais d’intermédiaires, pour ensuite les revendre en utilisant des contrats notariés comme garantie pour leurs clients.

Il est vrai qu’après plus de quatre ans de fermeture du marché algériens à l’importation des véhicules neufs, l’arrivée des voitures Fiat a suscité un véritable engouement. Un engouement qui a provoqué une véritable tension sur le carnet de commandes du concessionnaire, notamment en l’absence d’autres marques sur le marché. Une tension que certaines personnes, appâtées par le gain facile, ont mis à profit pour spéculer sur la revente des véhicules à des prix exorbitants. Et bien que les nouvelles règles mises en place, notamment l’interdiction pour un particulier d’acquérir plus d’un véhicule durant trois années, afin d’empêcher les reventes spéculatives de véhicules neufs, le phénomène prend de l’ampleur depuis quelques semaines, avec la multiplication des pages proposant des voitures Fiat à la revente à des prix dépassant parfois de 800.000 voire d’un million de dinars, les ceux fixés chez le concessionnaire. Une situation qui aura ainsi poussé les services concernés à ouvrir une enquête. Comme nous l’annoncions dans notre édition de jeudi, les services de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale ont ouvert des enquêtes afin de mettre à nu les réseaux de revente des véhicules Fiat. Toutes les voitures Fiat achetées et récemment vendues seront listées par les enquêteurs. Les investigations commenceront d’abord par la vérification des cartes grises répertoriées dans le fichier national, ce qui permettra de repérer facilement la vente de ces voitures, qui va se traduire par le changement de la carte grise. Les personnes ayant vendu leur véhicule Fiat fraîchement acquis devront justifier la vente de leurs voitures. La démarche vise, nous dit-on, à dissuader ceux qui ont acheté un véhicule neuf et qui sont tentés de le revendre pour réaliser un bénéfice et les pousser à y réfléchir à deux fois.

Samir Benisid

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