Zoheir Ballalou au Sitev : La culture, fer de lance du développement touristique
L’Algérie mise désormais sur ses richesses culturelles pour dynamiser son secteur touristique et stimuler son développement économique.
Cette stratégie s’est particulièrement illustrée lors du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV), qui s’est tenu du 12 au 15 juillet au Palais des Expositions Pins maritimes d’Alger, où le ministère de la Culture et des Arts a déployé un dispositif ambitieux pour valoriser le patrimoine national. Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a saisi cette occasion pour réaffirmer l’importance stratégique de la culture dans l’attractivité touristique du pays. Lors de sa visite du pavillon ministériel, il a souligné que « les composantes de la culture algérienne constituaient, grâce à leur diversité et richesse, un facteur important pour la promotion touristique voire un levier du développement économique du pays ». Cette déclaration s’inscrit dans une démarche gouvernementale plus large visant à diversifier l’économie nationale et à réduire la dépendance aux hydrocarbures.
La participation du secteur culturel au SITEV témoigne d’une volonté politique de « braquer la lumière sur les composantes de la culture algérienne mais aussi sur la capacité du secteur à contribuer à la promotion de la destination Algérie par le biais des musées, des parcs culturels, des sites historiques et des éléments du patrimoine immatériel », selon les termes du ministre. Cette présence s’inscrit également dans le cadre de « la coopération gouvernementale et du renforcement de la complémentarité entre les secteurs de la Culture et du Tourisme », marquant une nouvelle ère de collaboration intersectorielle.
Le pavillon du ministère de la Culture et des Arts a particulièrement retenu l’attention par son approche novatrice. Zouhir Ballalou a salué ce « pavillon moderne représentant le secteur de la culture », précisant qu’il « met en relief les éléments du patrimoine national, suivant une vision créative, en s’appuyant sur des technologies numériques de pointe ainsi qu’un éclairage et une scénographie muséale adaptée ». Cette approche témoigne d’une volonté de moderniser la présentation du patrimoine culturel algérien pour séduire un public contemporain, notamment les jeunes générations et les touristes internationaux.
Les chiffres avancés par le ministre révèlent le potentiel considérable du patrimoine culturel algérien. L’Algérie dispose d’un nombre important de monuments classés aux niveaux national et international, qui « drainent 1,1 million de visiteurs par an, outre le demi-million de visiteurs fréquentant les 25 musées repartis sur le territoire national ». Ces données démontrent l’existence d’un public déjà conquis et suggèrent des perspectives d’expansion prometteuses.
L’ambition du ministère va bien au-delà de la valorisation des sites existants. Zouhir Ballalou a insisté sur le fait que l’accompagnement par le secteur de la culture de celui du tourisme était « essentiel » compte tenu de la richesse de la carte archéologique nationale. Il a révélé l’existence de « 15 000 sites archéologiques susceptibles de constituer de nouveaux circuits touristiques et culturels pionniers, loin des circuits traditionnels proposés actuellement par les agences de voyages ». Cette révélation ouvre des perspectives inédites pour le développement d’un tourisme culturel authentique et différenciant.
L’Algérie, forte de son histoire millénaire et de la diversité de ses influences civilisationnelles, dispose d’atouts considérables pour développer un tourisme culturel de qualité. Mohand Seghir