DébatsL'éditorial

Menace globale

Le régime marocain s’est fait épinglé. Le scandale « Pegasus » a démontré que le Makhzen ne pouvait en aucun cas être fiable. Et comme un animal blessé, il tente tant bien que mal de riposter en redoublant d’agressivité. Il déploie sa machine de propagande pour se faire passer pour une victime ou essayer de semer la confusion et pointer le doigt, comme d’habitude, vers l’Algérie pour laquelle il a une obsession maladive. Il peut compter aussi sur quelques-uns de ses amis sionistes pour essayer de justifier l’injustifiable, pour dire qu’un tel ou un tel n’a pas été ciblé par le traçage et l’espionnage du Makhzen.

Mais tout cela n’est qu’un écran de fumée. Que la problématique, la vraie n’est pas de savoir si le Makhzen a espionné ou a essayé d’espionner un chef d’Etat, quel qu’il soit. Le problème est que le Maroc n’a jamais démenti avoir eu recours au logiciel d’espionnage de NSO, ce qui est un aveu en soi.  La problématique est aussi que le régime marocain a démontré sa propension à faire fi du droit international et du droit tout court pour porter atteinte aux libertés de tout un chacun, quel qu’en soit le pays. Et en ce sens, le Makhzen représente un danger, pas pour la région du Maghreb dans laquelle il joue un rôle de sous-traitant dans un vaste projet de déstabilisation. Il représente une menace pour la sécurité globale. Car le régime marocain a encore confirmé son statut d’État-voyou assis sur la criminalité, le narco-trafic et le trafic d’armes, ainsi que sur le terrorisme et le soutien aux groupes armés. Et si l’Histoire doit nous apprendre une chose, c’est que l’indulgence, voire le parrainage d’acteurs ou de groupe criminel dans le seul objectif d’atteindre un objectif à court terme a des conséquences désastreuses sur la sécurité globale à long terme. Ce fut le cas des Talibans et d’Al Qaida, en Afghanistan. Ce fut également le cas avec les groupes terroristes syriens qui ont permis à Daech d’établir son fief à Raqqa. Et cela risque d’être le cas avec le Makhzen. La riposte devra être immédiate et concertée au sein de l’ensemble de la communauté internationale pour mettre fin aux dérives d’un régime qui n’a aucun respect pour le droit, ni des peuples, ni des personnes, et encore moins pour les principes de base de la diplomatie.

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