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Le congrès US se penche sur les droits de l’Homme au Maroc : L’étau se resserre sur le Makhzen

La Commission Tom Lantos des droits de l’Homme,  relevant du Congrès américain, organisera jeudi prochain une conférence en ligne sur la situation  » inquiétante » des droits de l’Homme au Maroc.

Dans un communiqué rendu public, la Commission Tom Lantos précise que cette réunion virtuelle  verra la présence de ses deux coprésidents, James McGovern et Christopher Smith et sera ouverte aux membres du Congrès, au public et aux médias.Il est prévu que des journalistes, universitaires et analystes marocains fassent le point sur la situation des droits de l’homme au Maroc et formulent, à ce titre, des recommandations au Congrès et à l’administration Biden, selon le communiqué.La Commission rappelle qu’au milieu des grandes manifestations de 2011 et des soulèvements populaires qui ont renversé les gouvernements d’autres pays d’Afrique du Nord, le roi du Maroc Mohammed VI a présenté une nouvelle constitution et promis des réformes mais dix ans après,  » la société civile et les organisations de défense des droits humains ont exprimé de sérieuses inquiétudes face aux menaces croissantes contre les libertés civiles ».Citant le Comité pour la protection des journalistes, la Commission Tom Lantos  souligne que  » depuis 2016, les autorités marocaines ont arrêté et harcelé des journalistes locaux qui assuraient la couverture des manifestations de la région du Rif et ceux qui publiaient des articles sur la corruption et les sujets politiquement sensibles.La Commission du Congrès a cité les cas des journalistes Soulaimane Raissouni et Omar Radi, connus pour leurs écrits critiques à l’égard du gouvernement marocain, qui ont été condamnés en juillet dernier pour des accusations d’agression sexuelle, motivées par des considérations politiques.

De son côté, le Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM) a indiqué vendredi que le régime marocain « bafoue allégrement les droits humains, la liberté d’expression ou celle de la presse », appelant à la libération immédiate des journalistes Omar Radi et Souleiman Raissouni et de tous les prisonniers politiques au Maroc. »Le monde semble découvrir à travers +Pegasus+, le logiciel israélien au cœur d’un des plus graves scandales d’espionnage de la décennie, que le pouvoir marocain bafoue allégrement les droits humains, la liberté d’expression ou celle de la presse », écrit CATDM France dans un message de soutien aux prisonniers politiques Omar Radi et Souleiman Raissouni, et à leurs familles et amis »Si les journalistes Omar Radi, surveillé par Pegasus, et Souleiman Raissouni sont en prison, c’est justement parce qu’ils ont vu et dénoncé le durcissement autoritaire de leur pays », poursuit le réseau international de défense des droits humains, tout en relevant que « la répression au Maroc « est à son apogée ».Pour le Comité, le dossier Pegasus « prouve qu’Omar et Souleiman sont des lanceurs d’alerte et que leur combat dépasse largement les frontières du Maroc ».Et de poursuivre: « le pouvoir marocain met tout en place pour briser les prisonniers politiques, leurs familles et leurs soutiens. Mais, jour après jour, les familles et les amis marocains sont déterminés et leurs voix s’élèvent pour réclamer justice et liberté ».Soulignant leur soutien au combat « juste » des deux journalistes marocains emprisonnés, le CADTM a appelé à être « nombreux à exiger la liberté pour Omar et Souleiman, et pour tous les prisonniers politiques au Maroc ».

R.I. avec APS

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