DébatsL'éditorial

Les méfaits de la récupération

« On ne va jamais si loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va. »

Christophe Colomb

Les incendies commencent à être maîtrisés. Si les opérations de lutte se poursuivent avec intensité, on est déjà passés à une nouvelle étape. Celle de l’évaluation des dégâts pour lancer le processus d’indemnisation des sinistrés au plus vite. C’est aussi l’occasion de tirer les leçons de ce qui s’est passé au cours des derniers jours.

La première des leçons est que le changement climatique impose de nouveaux défis aux différents pays et nations qui doivent désormais se préparer à de plus en plus de catastrophes naturelles. Anticiper et mobiliser des moyens nouveaux pour faire face à des phénomènes climatiques plus intenses, à l’image des incendies, des inondations et autres phénomènes de ce type est une priorité absolue pour tous les pays et l’Algérie n’échappe pas à la règle.

Il n’en demeure pas moins que les incendies qui ont récemment touché près d’une vingtaine de wilayas de manière simultanée portent la signature de l’acte criminel. Et cela impose de relever un challenge d’une toute autre nature, celui de l’immunisation contre les actions qui visent la déstabilisation et la division de la nation. Il est heureux de voir que beaucoup d’Algériens restent imperméables à certaines de ces actions et font prévaloir l’unité et la solidarité sur la haine et la division. Cependant, il est triste de voir les tentatives de récupération politique de quelques acteurs occulter les efforts, la magnanimité et la noblesse de la grande majorité des Algériens. Des acteurs qui préfèrent brosser les ultras dans le sens du poil pour en faire un bastion électoral, surfer sur le complotisme, le racisme et la haine, et jouer sur l’émotion plutôt que sur la raison pour recruter de nouveaux adeptes. C’est le trait de caractère qui reflète un manque flagrant de maturité politique. D’ailleurs c’est ce manque de maturité et de bon sens politiques qui a poussé certains de ces acteurs à flirter avec le MAK et pactiser avec Rachad, ou encore, pour d’autres, préférer épouser des postures idéologiques et soutenir les vues de certaines internationales douteuses au lieu d’analyser les défis régionaux qui s’imposent à notre pays et prioriser les intérêts de la nation dans les discours qu’ils développent.

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