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Il dénonce la connivence entre le MAK et Rachad : Samir Bouakouir appelle le FFS à occuper le terrain

« La connivence » entre le MAK et Rachad,  a été de nouveau dénoncée hier par Samir Bouakouir, ancien cadre du FFS.  Même si rien ne les lie sur le plan idéologique, les deux organisations terroristes, partagent un même objectif, celui de détruire l’État national pour atteindre d’une part, leur plan macabre et d’autre part, celui des officines étrangères qui les manipulent toutes les deux.C’est ce qui ressort de l’interview accordée par Samir Bouakouir ancien cadre du FFS au site d’information La Patrie News, à travers laquelle, il rejette le statut de victimes que ces deux organisations comptent s’attribuer en indiquant qu’ « il ne suffit pas, pour ces deux organisations de se réfugier derrière un faux pacifisme pour se disculper et crier à la manipulation et aux accusations fallacieuses quand tout dans leurs discours incite au radicalisme, au nihilisme et lorsque les circonstances se prêtent, à l’irruption d’une violence barbare comme celle dont a été victime le jeune Djamel Bensmail ». L’ancien cadre du FFS estime que « le MAK, n’est que l’expression radicale des mouvements et groupuscules berbéristes et autonomistes qui ont repris à leur compte les clichés néocolonialistes d’un particularisme Kabyle ou d’une exception Kabyle », rappelant que la notion de « Tamazgha apparait bien plus dangereuse, car il présuppose un dépassement des États-Nations et une remise en cause des frontières nationales ».

« Ce n’est pas un hasard de l’histoire que l’idéologie réactionnaire de Tamazgha s’est répandue au moment de l’intervention des puissances occidentales en Libye avec les conséquences désastreuses que l’on connait »,a-t-il estimé. Et d’expliquer que « c’est à ce moment-là, aussi, que qu’on a vu la diffusion à grande échelle de l’emblème officiel du Congrès  mondial Amazigh (CMA) avec, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, la complicité de pays comme le Qatar voire la Turquie et des mouvements qui les sponsorisent alors, telle l’organisation des frères musulmans ».

Il estime qu’ « il existe une connivence entre l’intégrisme religieux et l’intégrisme identitaire panamazigh », indiquant que « c’est une connivence que l’on retrouve dans le +hirak+ et qui avait comme finalité de dévoyer la révolution du 22février 2019 et la vider de sa substance nationaliste, souverainiste et démocratique pour l’entrainer dans des voies insurrectionnelles et séditieuses, semer le chaos et provoquer l’intervention étrangère ». Samir Bouakouir estime aussi que « ce plan  a fort heureusement échoué car les Algériens avaient pris leur distance et ont compris que la lutte pour le changement politique démocratique ne signifie pas l’affrontement avec son armée et l’affaiblissement de l’État national ». Et de lancer un appel à travers lequel il juge « impératif de résister à la tentation d’une gestion exclusivement sécuritaire de la société », indiquant que « le dynamisme retrouvé de la diplomatie algérienne sous la houlette de l’actuel ministre des affaires étrangères, doit être conforté par un fort consensus interne ».

Abordant la décision prise par l’Algérie en rompant ses relations diplomatiques avec le royaume du Maroc, Samir Bouakouir, a estimé que le régime marocain « a commis une erreur stratégique en pensant profiter des difficultés internes du pays suite à la crise de 2019 et l’effondrement du régime de Bouteflika pour isoler notre pays sur le plan international ».Il indiquera dans le même contexte que « la reconnaissance de Trump de la prétendue « marocanité » du Sahara occidental et sa normalisation avec l’entité sioniste, a fait croire à la monarchie marocaine qu’il y avait là une opportunité historique pour soumettre l’Algérie et partant, tout le Maghreb à leurs intérêts ». Et d’ajouter que « les élites dirigeantes marocaines ont clairement succombé à l’illusion que des alliances géostratégiques indignes et honteuses, sous couvert de la realpolitik, ressusciteront les mythes historiques et à la façon des Almohades, leur permettront d’aller à la conquête de l’Afrique du Nord ».« C’est vite oublier que l’Algérie, héritière de la Numidie, est le produit d’une révolution nationale, démocratique et anti-impérialiste qui a épousé le mouvement de la modernité politique et qui a marqué une rupture avec les archaïsmes et les vieilles rivalités tribales qui ont empoisonné l’histoire de l’Afrique du Nord et l’ont rendue perméable à toutes les influences extérieures », a-t-il tenu à souligner.

En ce qui concerne le FFS, l’ancien cadre du parti appellera cette formation politique à la participation aux prochaines élections locales, disant s’attendre « à un discours clair sur la nécessité de faire front pour défendre l’Etatnational et la souveraineté du pays et un engagement clair et sans aucune ambigüité pour dénoncer et faire barrage à tous les intégrismes qu’ils soient religieux ou identitaires ».Il a appellera le FFS « à prendre une position ferme vis-à-vis des mouvements qui tentent d’isoler la Kabylie », en affirmant avant de conclure  que « la défense légitime de la langue amazighe, un des piliers de l’algérianité au même titre que la langue arabe, ne doit pas être confondue avec Tamazgha, cette idéologie transnationale soutenue par les ennemis de l’Algérie qui avec l’idéologie islamiste, constitue les deux béquilles sur lesquelles s’appuient les  élites néolibérales mondiales pour soumettre les peuples et les États Nations » et d’ajouter enfin qu’ « il est temps que le FFS fasse le ménage dans ses rangs et qu’il éloigne les éléments qui veulent l’arrimer aux courants extrémistes ».

IdirYaghmorassen

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