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Présentation du Plan d’action du gouvernement devant l’APN : Premier test pour Aïmene Benabderrahmane

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane présentera, aujourd’hui, devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) le plan d’action du gouvernement.

Ce plan d’action adopté lors d’unConseil des ministres tenus il y a quelques jours prévoit une nouvelle approche économique axée essentiellement sur la relance de l’investissement productif créateur de la richesse et de la valeur ajoutée ainsi qu’une politique sociale tournée vers la promotion de l’emploi et la réduction du taux de chômage notamment chez les jeunes et les femmes. Ce plan envisage, selon le document transmis aux députés, de mettre en place de nouveaux mécanismes devant permettre de favoriser la résilience de l’économie nationale aux chocs extérieurs s’appuyant sur une politique commerciale orientée vers la réduction des importations et la promotion des exportations hors-hydrocarbures. Ces nouveaux mécanismes envisagés consistent notamment en la valorisation de la production nationale, la rationalisation des importations, le renforcement des capacités d’exportation, la facilitation de l’acte d’exporter, ainsi que l’actualisation et le développement des accords commerciaux de libre-échange. Aussi, il est prévu la mise en place des dispositifs juridiques obligeant l’ensemble des opérateurs économiques à recourir aux biens et aux services produits localement dans le cadre leurs commandes, de manière à réduire les importations. A cet effet, le gouvernement compte encourager, selon la même source, les investissements dans le domaine de la production de matières premières et la soumission des importateurs à l’obligation de l’enregistrement de leurs fournisseurs auprès des services concernés afin d’assurer l’intégrité et la transparence des pratiques commerciales. Il s’agit notamment de la promotion des exportations hors-hydrocarbures en apportant les appuis nécessaires aux opérateurs économiques dans le but d’améliorer leurs compétitivités et la mise en place d’une stratégie nationale des exportations hors hydrocarbures. Cette simplification de l’acte d’exporter sera visible, selon le document du gouvernement, par différentes actions à l’instar du traitement rapide des dossiers de remboursement d’une partie des frais de transport à travers le fonds spécial pour la promotion des exportations et la création d’un dispositif de veille économique pour capter toute opportunité d’exportation de la production nationale. Il est envisagé, également, de nouveaux mécanismes favorisant la résilience de l’économie nationale aux chocs extérieurs, l’actualisation et le développement des accords commerciaux de libre-échange à l’instar de l’évaluation des accords multilatéraux et bilatéraux dont l’accord d’association avec l’Union européenne, la grande zone arabe et de libre-échange et l’accord préférentiel avec la Tunisie, ainsi que l’évaluation du processus d’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce. Il est question aussi d’évaluer le dossier relatif aux règles d’origines dans le cadre des zones de libre-échange afin de définir précisément les conditions d’octroi des avantages tarifaires en relation avec chaque accord. Par ailleurs, ce plan d’action vise la promotion de l’emploi et lutter contre le chômage à travers une approche économique, estimant que «la croissance économique inclusive est le levier à privilégier dans la stratégie de promotion et de pérennisation de l’emploi dans un environnement économique instable et sujet à des récessions cycliques récurrentes avec une intensité plus marquée sur la viabilité du tissu économique et industriel ». A cet effet, il s’engage à consolider et à mettre en œuvre les programmes de soutien et de développement du capital humain. Le gouvernement s’engage, selon la même source, à accélérer la mise en œuvre des instruments d’appui devant être déployés par l’Agence Nationale de Développement de la PME et de Promotion de l’Innovation dans le cadre de ses attributions, la valorisation des capacités humaines créatives et innovantes à travers l’amélioration des systèmes de management.

Concernant la micro-entreprise, les actions du gouvernement visent à encourager l’émergence d’un écosystème favorable à la création, le développement et la pérennité des micros et petites entreprises, renforcer le soutien des promoteurs en difficulté et améliorer la qualité d’accompagnement des porteurs de projets, à travers l’instauration d’un mode personnalisé et aussi la mise en œuvre des dispositions règlementaires relatives à l’attribution des 20% de la commande publique au profit des micro-entreprises et l’élaboration d’un cahier des charges spécifique. Il compte aussi encourager la sous-traitance au profit des micro-entreprises en impliquant les grands groupes industriels publics, allouer des espaces aménagés au niveau des zones industrielles et des zones d’activité pour attirer les micros et petites entreprises et pour garantir leur croissance et leur pérennité et même créer des cabinets de conseil et d’accompagnement de micro-entreprises. En matière de développement des compétences et de l’adéquation formation-emploi, le gouvernement œuvrera à améliorer les performances qualitatives du système éducatif national, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de manière à les adapter à l’environnement économique du pays et de mettre en adéquation le capital humain avec les besoins du marché du travail.

Il est prévu, selon le Plan d’action, de moderniser le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels, afin de former une ressource humaine de qualité, susceptible de contribuer au développement socioéconomique.

Faiçal Bedjaoui

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