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Tensions entre la France, les États-Unis et l’Australie : Un contrat de défense au cœur de tensions diplomatiques

Il y a de l’eau dans le gaz entre Paris, Washington et Canberra. La France avait décidé samedi de rappeler ses ambassadeurs en Australie et aux États-Unis, après la rupture par Canberra d’un contrat d’achat de sous-marins français, en faveur de navires US. Des tensions qui devraient être au cœur de discussions prochaines entre le président américain Joe Biden et son homologue français Emmanuel Macron. Alors que la France accuse l’Australie d’avoir menti sur ses intentions, cette dernière a décidé de répliquer hier par la voix de son premier ministre, Scott Morrison, qui affirmé avoir fait part de ses inquiétudes à ce sujet « il y a quelques mois ». »Je pense qu’ils auraient eu toutes les raisons de savoir que nous avions de profondes et graves réserves quant au fait que les capacités du sous-marin de classe Attack ne répondaient pas à nos intérêts stratégiques et nous avions clairement indiqué que nous prendrions une décision basée sur notre intérêt stratégique national », a déclaré Scott Morrison lors d’une conférence de presse à Sydney.Le ministre de la défense Peter Dutton a de son côté insisté sur le fait que Canberra avait été « franc, ouvert et honnête » avec la France sur ses préoccupations concernant l’accord, qui a dépassé le budget et pris des années de retard.

Pour sa part, la nouvelle ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a défendu l’approche de Londres dans l’accord de défense conclu avec Washington et Canberra.Cet accord montre la préparation du Royaume-Uni à « faire preuve de fermeté dans la défense de nos intérêts » et « notre engagement pour la sécurité et la stabilité de la région indo-pacifique », a écrit la cheffe de la diplomatie britannique dans une tribune publiée dans le Telegraph dimanche.Les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni ont annoncé mercredi un partenariat stratégique pour contrer la Chine, AUKUS, incluant la fourniture de sous-marins américains à Canberra.

La décision de l’Australie d’annuler le contrat d’achat de sous-marins à propulsion conventionnelle français d’un montant de 56 milliards d’euros en faveur de navires américains à propulsion nucléaire a suscité l’indignation de Paris.

R.I. avec agences

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