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FAF : Amara dans l’œil du cyclone

Élu le 15 avril 2021, à l’issue d’une assemblée générale élective entravée par des dépassements et violations des statuts de la Fédération algérienne de football, Charaf Eddine Amara, le président de l’instance fédérale, nage à contre-courant.

Plusieurs dossiers chauds qu’il a promis de régler dès son élection, les « châteaux en Espagne » de son programme électoral, ainsi que les affaires courantes de la Fédération sont des affaires gérées d’une manière obscure et anarchique, font que le successeur de Kheïreddine Zetchi se trouve dans l’œil du cyclone. Aux abonnés absents déjà, ses rares apparitions au siège de Dely Ibrahim ne règlent pas grand-chose. La situation avance à reculons et le pire, c’est que cela se fait en violation de la réglementation en vigueur. La dernière décision prise est celle d’annuler la réunion du Bureau fédéral qui devait se tenir demain à Constantine. Le motif invoqué est le déplacement du président en dehors du pays pour des affaires familiales. Ce déplacement étant « inévitable », Amara aurait pu activer l’article 39 des statuts de son instance, qui stipule qu’« en cas d’absence ou d’empêchement provisoire du Président, ses pouvoirs sont exercés d’office par le vice-président disponible et le plus longtemps en charge ». Mais comme pour dire que « la FAF est prise en otage », Amara agit d’une manière unilatérale.  Pourtant, la réunion de ce jeudi allait traiter des dossiers chauds, qui ne peuvent plus attendre. Cela à commencer par la validation des dispositions réglementaires des différentes Ligues (LFP, LNFA et LNFR) ainsi que la planification de leurs AG électives, comme exigé par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrek Sebgag. Aussi, le 30 septembre étant la date butoir fixée par le MJS  pour les cumulards, en application du décret 21-60, ce dossier allait être traité durant cette réunion du BF, au même titre que la validation de la liste des arbitres internationaux dont le dernier délai est fixé par les instances internationales au… 30 septembre. En sus, il était question de trouver une issue à la crise financière dans laquelle se trouve actuellement la FAF avec des caisses presque vides. Mais tous ces dossiers sont renvoyés aux calendes grecques, au grand dam, dit-on, de Sebgag. Ce dernier, ayant eu écho de tout cela, aurait demandé à ses proches collaborateurs de prendre attache avec les concernés et voir plus clair. Pour lui, la situation ne peut demeurer en l’état, lui (Sebaga) qui, en vertu de l’article 181 de la loi 13-05 est le « premier garant de l’application de la réglementation ». Amara est bel et bien dans l’œil du cyclone.

Abderrahim Mahious

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