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Ammar Belhimer, ministre de la Communication : La cybersécurité est une question « d’ordre national »

Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer a abordé de nombreuses questions relatives au champ médiatique national, le nouveau projet de loi relatif à l’exercice du métier et surtout à la cybercriminalité.Dans un entretien accordé vendredi au média électronique Africa News, le ministre a souligné « l’importance capitale » qu’accorde son secteur à l’éthique professionnelle dans le domaine du journalisme et de l’information. Il a ainsi tenu à mettre les points sur les « I » sur la question de la déontologie. « Le ministère de la Communication est intransigeant, dans les limites de ses attributions, face à tout dépassement ou attitude non-professionnelle émanant de médias publics ou privés » a-t-il affirmé.

Aussi, tout il a insisté sur l’attachement clair et constant au respect de l’éthique professionnelle de son département, car s’agissant de l’essence même du processus de réforme constant engagé dans le secteur, notamment à la faveur des projets de lois organiques sur l’information et l’activité audiovisuelle.

A une question sur la prochaine création d’une Association nationale du  public des médias algériens, le ministre a répondu que le secteur « encourage toutes les initiatives dont les auteurs veulent contribuer à la promotion du droit du citoyen à l’information par divers moyens de communication ». Le ministère de la Communication a d’ailleurs, rappelle-t-il, contribué « à l’obtention de l’agrément par le Syndicat, dans le cadre du renforcement et de la réactivation de la relation participative et complémentaire. Il s’agit là de la démarche adoptée par le ministère de la Communication dans le cadre des réformes engagées ».

Au sujet de la dernière loi sur l’information de 2012, M. Belhimer a expliqué que celle-ci a échoué à cause des « vides juridiques »  qui y ont été enregistrés ainsi que dans la loi sur l’audiovisuel de 2014, les rendant incapables de   » prendre en charge certaines situations et des cas bien définis pour plusieurs raisons dont notamment l’expérience récente du pluralisme et de l’ouverture médiatique de l’époque, sans oublier l’évolution effrénée des nouvelles technologies de l’information et de la communication ». Ces facteurs et bien d’autres, ajoute-t-il,  « ont créé une sorte d’anarchie, notamment au niveau des chaînes privées, en sus de l’incapacité à mettre sur pied certains mécanismes à l’instar de l’Autorité de régulation de la presse écrite ».

Questionné sur « l’élaboration d’une nouvelle loi sur l’Information et de textes législatifs régissant le secteur des médias », M. Belhimer a indiqué que son secteur « a élaboré de nouveaux projets de textes, dont certains ont été présentés en Conseil de ministres, à l’instar des lois sur l’Information et l’Audiovisuel »,  précisant qu’afin « d’assurer l’efficacité nécessaire à ces textes, nous nous sommes engagés il y a plus d’un an à travailler dans le cadre d’ateliers qui regroupent tous les partenaires, spécialistes et experts dans le domaine des médias et de la communication ». Et de préciser que « le décret exécutif relatif aux modalités d’exercice de l’activité d’Information en ligne et de diffusion de mise au point ou rectification sur le site électronique a été promulgué, mais la pandémie de Covid-19 nous a empêchés de poursuivre le travail à cette cadence ».

La presse électronique et de la cybersécurité sont des questions « d’ordre national » qui demandent des efforts de plusieurs institutions, a noté M. Belhimer qui a estimé que pour le renforcement de la cybersécurité, les nouveaux médias faisaient partie des « domaines prioritaires pour le ministère. D’ailleurs, rappelle-t-il, le ministère de la Communication  « a publié il y a environ un an, le premier décret exécutif relatif à l’exercice de l’activité de la presse électronique comprenant plusieurs dispositions, dont la plus importante est l’obligation d’héberger les sites web sous le domaine (.dz). » D’ailleurs, révèle-t-il, « plus de cent sites Internet ont été enregistrés à ce jour selon les modalités et conditions stipulées, y compris l’enregistrement et l’hébergement par des établissements publics et privés qualifiés à l’image du Centre national de recherche sur l’information scientifique et technique (CERIST) ». Un processus qui « contribue, selon lui, à assurer la cybersécurité, en mettant fin à la domination des parties étrangères sur les sites algériens qui étaient, jusqu’à récemment, hébergés à l’étranger en recourant à des services satellitaires étrangers ».

Akli Amor

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