Enseignement supérieur : L’autonomie des universités en ligne de mire
La refonte de la gestion des établissements de l’enseignement supérieur dans le sens d’une large autonomie et d’un renforcement des prérogatives des recteurs d’universités est l’une des priorités du département d’AbdelbakiBenziane, dans la finalité de mettre en place un environnement favorable à la recherche, l’innovation et la diversification du débat académique au sein des universités.
Intervenant à l’ouverture de la conférence nationale sur l’université, consacrée à l’évaluation des derniers préparatifs de la rentrée universitaire en présentiel prévue demain, et organisée à l’université Oran1 Ahmed Ben Bella, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiquea mis l’accent sur la nécessité de doter les responsables des facultés et des universités d’une marge de décision tout en renforçant les mécanismes de suivi et d’évaluation ainsi que la stabilisation de ces derniers pour éviter les mutations et les changements inutiles et injustifiés.
Il est vrai que la décision d’orienter les universités vers plus d’autonomie de gestion s’inscrit dans le cadre de la démarche des pouvoirs publics et du président de la République, tendant à permettre aux universités de mieux s’adapter à l’environnement économique social, promouvoir la recherche et l’innovation et contribuer au développement économique de la nation. Il s’agit dans ce sens que corriger les dysfonctionnements dans les modes d’enseignement, de décentraliser les décisions et d’aller vers autonomisation progressive en matière de gestion afin d’améliorer la performance et les prestations que ce soit en matière pédagogique, de recherche et aussi en matière d’œuvres universitaires.
Sur un autre volet et au cours de la même intervention, Abdelbaki Benziane a fait part de l’augmentation du nombre des nouveaux bacheliers à 88.000 étudiants inscrits dans les établissements de l’enseignement supérieur pour atteindre 1.696.000 inscrits dans tous les cycles » précisant au chapitre de l’hébergement que « 21.170 lits ont été réceptionnés dans plusieurs wilayas où la capacité d’accueil est passée à 671.000 lits alors que sept résidences universitaires ont été fermées pour travaux de réfection à Alger, Biskra, Tlemcen, Mostaganem, Relizane et Constantine et leurs étudiants ont transférés vers d’autres résidences. Trois autres résidences universitaires seront également concernées par la fermeture à Sidi Bel-Abbes, Tlemcen et Médéa » précisait-il.
Evoquant le volet de l’encadrement pédagogique, le ministre de l’Enseignement supérieur a fait état de 1.400 nouveaux postes alloués pour le recrutement de maîtres assistants de classe B, avec l’exploitation des postes vacants au titre de l’année 2020 en plus de 1.655 postes alloués pour le recrutement de maîtres assistants de classe B et 429 postes de professeurs hospitalo-universitaires de classe B, permettant de renforcer les capacités actuelles d’encadrement pédagogique qui atteindront, note-t-il, 65.500 professeurs chercheurs, soit une moyenne d’un professeur pour 25 étudiants.Assurant de la poursuite de la réforme de la formation dans les différentes spécialités et l’exécution du nouveau programme de formation concernant la quatrième année de formation en sciences médicales, tout en rassurant les étudiants inscrits en sciences médicales que le nombre d’années de formation ne changera pas, M. Benziane a fait savoir que les offres de formation en doctorat seront reliées aux projets de recherche de formation et d’encadrement, avec des axes profitant aux intérêts des différents secteurs d’activité inscrits dans le plan du Gouvernement.Enfin, le ministre a fait état d’une instruction signée entre le secteur de l’Enseignement supérieur et le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et la Direction générale de la fonction publique et de la réforme administrative comme préalable à la création d’un poste budgétaire aux détenteurs de doctorats au niveau des différents secteurs d’activité » assurant du début d’insertion de 2.494 employés parmi les agents activant dans les dispositifs d’insertion professionnelle et sociale des jeunes diplômés par l’exploitation de tous les postes vacants.
Kamel Nait Ameur