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Journée mondiale de la justice sociale : Consolider les acquis

La célébration, hier, de la Journée mondiale de la Justice sociale a été l’occasion de mettre en avant les mesures prises par les pouvoirs publics afin de consolider le caractère social de l’État conformément aux principes de la Déclaration du 1er novembre 1954. Que ce soit en termes d’accès au logement, à l’éducation, aux services de santé et de l’eau, cette journée a été mise à profit pour souligner les efforts consentis par l’État, via les investissements publics consentis, pour améliorer le cadre de vie des citoyens et réduire les disparités géographiques. Ce fut également l’occasion de mettre en lumière, une nouvelle fois, toutes les mesures prises depuis l’avènement de la crise sanitaire et économique en 2020 pour réduire l’impact des chocs induits par les crises mondiales successives et préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

C’est ainsi qu’une batterie de mesures a été adoptée et mise en pratique au cours des trois dernières années, notamment en ce qui concerne la revalorisation des salaires et des pensions de retraite, l’institution d’une allocation chômage, auxquelles s’ajoutent d’autres mesures visant à stabiliser les prix de produits de large consommation.  Les mesures les plus récentes concernent notamment la décision du président de la République d’aligner la grille des salaires d’abord sur le pouvoir d’achat, puis sur le soutien continu destiné aux catégories socialement vulnérables, en tenant compte de la valeur du travail et du développement de la production en tant que principales références pour la revalorisation des salaires.Le Président Tebboune a également ordonné de revoir à la hausse l’allocation chômage qui passe de 13.000 DA à 15.000 DA, l’Etat devant assumer les charges de la couverture sanitaire des chômeurs pour les bénéficiaires de cette allocation.Ces mesures portent également sur l’augmentation du seuil minimum de la pension de retraite à 15.000 DA pour ceux qui percevaient une pension inférieure à 10.000 DA et à 20.000 DA pour ceux qui percevaient une pension de 15.000 DA afin de l’harmoniser avec le seuil minimum des salaires qui a, lui aussi, augmenté de 18.000 DA à 20.000 DA depuis 2021.

Cependant, les mesures destinées à améliorer les revenus des ménages ne datent pas d’hier et ont connu plusieurs étapes depuis 2020, par des dispositifs devant induire une hausse généralisée des revenus et pas seulement celles qui concernent exclusivement les fonctionnaires.

Dans ce contexte, l’inspecteur général de ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Ammar Guemri a évoqué hier, lors d’une intervention sur les ondes de la radio algérienne quatre phases importantes de ce processus d’amélioration des revenus. Il évoquera ainsi la hausse en 2020 du salaire minimum garanti à 20.000 dinars, puis l’exonération à partir de janvier 2021, de l’IRGsur les salaires inférieurs à 30.000 DA. Il évoquera aussi la révision en 2022 du barème IRG sur les salaires et revenus des ménages de la classe moyenne couplé à une revalorisation de 50 points de la grille indiciaire des salaires de la Fonction publique dès mars2022. Une révision suivie par deux autres revalorisations de cette même grille en 2023 et 2024.

Un quart du PIB pour les subventions

Il également utile de noter que le Président Tebboune a ordonné la révision des statuts particuliers de toutes les catégories professionnelles du secteur de la santé et de promouvoir, moderniser et uniformiser la qualité de la prise en charge hospitalière et des services de santé.Il en est de même pour le secteur de l’Education nationale qui a bénéficié de plusieurs mesures, notamment la titularisation dans l’immédiat de l’ensemble des enseignants contractuels.Toujours dans le souci de consacrer la justice sociale et de lutter contre le phénomène du chômage chez les jeunes, l’Etat a procédé au lancement de nombreux projets au profit des zones d’ombre visant à assurer une prise en charge réelle des préoccupations de leurs habitants à travers l’ensemble du territoire national.

Notons que l’État consacre près d’un quart du PIB aux transferts sociaux. L’Etat affecte des sommes considérables aux subventions directes ou explicites, financées par le budget de l’Etat (en particulier les transferts sociaux), ainsi que les subventions indirectes ou implicites, à savoir les recettes non recouvrées que l’Etat cède sous forme d’incitations fiscales, avantages commerciaux et soutien des prix des produits énergétiques commercialisés.Il s’agit des subventions ciblées (habitat, santé, pensions de retraite) et des subventions généralisées (subventions des prix des produits de base, des produits alimentaires et énergétiques et de l’eau), représentant ainsi la plus grande part de la subvention de l’Etat.En 2021, 2700 milliards de DA ont été consacrés à la subvention des prix de produits énergétiques, plus de 400 milliards de DA à la subvention des prix des produits alimentaires et plus de 60 milliards de DA à la subvention des prix de l’eau.Au regard des sommes considérables affectées à la subvention des prix des produits énergétiques, l’Algérie occupe la première place à l’échelle mondiale en termes d’application des prix les plus bas pour le gaz de pétrole liquéfié destiné au carburant, deuxième pour le prix du gaz naturel et cinquième pour les prix des carburants (essence et mazout).Pour renforcer davantage la justice sociale, l’Etat a décidé dans le cadre de la loi de finances 2022, de procéder à l’évaluation des dispositifs de subvention des prix des produits de base (alimentaires, énergétiques et eau), en vue de réformer le système de subventions généralisées en le remplaçant par des subventions ciblées avec l’association de toutes les parties prenantes dans l’élaboration de cette nouvelle approche.

Hocine Fadheli

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