Alors que le taux de vaccination ne dépasse pas 20% dans la santé et l’éducation : 6 millions de personnes ont boycotté la deuxième dose
Intervenant en marge de la rencontre organisée à l’occasion de la journée mondiale du don de sang, le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Pr Abderrahmane Benbouzid a alerté sur la forte probabilité de la survenue d’une quatrième vague dans notre pays à cause de la faiblesse des taux de vaccination contre la pandémie du Covid 19 dans tous les secteurs. Relevant et surtout déplorant que la vaccination n’avance pas au rythme escompté, Pr Benbouzid n’a pas hésité à alerter sur le danger que fait encourir cette situation sur le pays qui risque ainsi, à de fortes probabilités, de faire face à une quatrième vague plus destructrice. En fait, cette sonnette d’alarme est, en effet, justifiée par le faible taux de vaccination atteint jusqu’à présent et qui ne dépasse pas les 20% bien que l’Algérie dispose d’une grande quantité de vaccins. Des quantités évaluées à 13 millions de doses et qui pouvaient aider à atteindre un taux de loin plus élevé et plus proche des l’objectif qui permettra d’atteindre l’immunité collective. Une éventuelle vague est donc fort probable si les choses continuent d’évoluer à ce rythme non satisfaisant, a alerté le ministre qui a cité l’exemple des pays qui ont connu une stagnation de la vaccination et qui sont retombés sous l’emprise du virus. En fait, le dépit est d’autant plus justifié sachant que l’un des secteurs qui devait afficher des taux les plus élevés est toujours à la traîne. Le secteur de la santé, constitué par les médecins et les professionnels qui devaient en donner l’exemple, n’a pas dépassé le taux de vaccination de 20%. Un résultat médiocre partagé avec le secteur de l’Education nationale qui n’est lui non plus qu’à un taux de vaccination de 20%. A l’université, les choses n’évoluent pas non plus de la meilleure façon qui soit en ne dépassant pas le 1%. Toujours au chapitre des mauvaises nouvelles, Pr Benbouzid évoque pour la première fois le boycott qui touche la deuxième dose de vaccination. Estimant le nombre de personnes ayant reçu la première dose à 5 millions, le responsable du secteur de la santé, a fait savoir que six millions de personnes ont boycotté la deuxième dose en ne venant pas au rendez-vous. Un constat établi alors que des pays développés se dirigent vers l’instauration d’une troisième dose. Enfin, il est à rappeler que durant le mois de septembre, le ministère de la santé avait lancé une vaste campagne de vaccination dans l’optique d’atteindre 70% de la population et ainsi assurer l’immunité collective. Mais, avec l’annonce de la baisse des contaminations et le déclin de la 3ème vague, l’afflux des citoyens a grandement baissé, éloignant ainsi les objectifs de toute une campagne pour laquelle l’Etat a acquis 13 millions de doses en plus du lancement de la fabrication d’un vaccin Made in Algeria.
Kamel Ait Ameur