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6.000 opérateurs fictifs recensés : Débusquer les barons de l’import !

Ce sont des activités illégales qui ont porté préjudice à l’économie nationale avec leur impact conséquent sur la facture à l’import qui a dépassé un temps les 60 milliards de dollars. Des pratiques qui ont perverti l’activité dans le commerce extérieur. Devant ce phénomène des registres de commerce fictifs utilisés dans l’importation, le ministère du Commerce est allé étape par étape en éliminant les niches où ils prolifèrent l’une après l’autre. Des mesures d’assainissement de ce secteur d’activité, entamées par le Gouvernement durant les années 2016, 2017 et 2018. Cette stratégie aura ainsi permis de recenser quelque 6.000 faux importateurs qui activaient avec des registres de commerce fictifs ou loués. Un chiffre révélé, lundi, par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig qui s’exprimait à l’ouverture des travaux d’une journée d’information sur « le rôle des médias dans la promotion des exportations hors hydrocarbures ». Mais, avant d’en arriver là, il a fallu d’abord prendre de nombreuses mesures. Des mesures d’assainissement qui ont été renforcées par le passage au registre de commerce numérique qui est l’une des étapes importantes de la démarche du ministère du Commerce visant l’assainissement de l’activité. « La numérisation est la meilleure voie vers le développement des activités commerciales et la transparence des transactions commerciales » déclarait le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig lors d’une réunion tenue l’année dernière, avec les membres de la commission ministérielle en charge de la réforme du registre de commerce. Pour rappel, au début du mois de septembre de l’année en cours, le ministère du Commerce et de la promotion des exportations a, dans un communiqué, expliqué que « la décision portant suspension de la domiciliation bancaire à partir du 31 octobre prochain pour l’importation des produits et marchandises destinées à la revente en l’état concerne  que les importateurs n’ayant pas modifié les extraits de leurs registres de commerce conformément au nouveau décret exécutif21-94 du 9 mars 2021régissant cette activitémodifiant et complétant le décret exécutif n 05-458 du 30 novembre 2005 fixant les modalités d’exercice des activités d’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état« . Lors de la même journée, M. Rezig rappelait que « les mesures d’assainissement de ce secteur d’activité, entamées par le Gouvernement durant les années 2016, 2017 et 2018 ont permis de réduire le nombre des importateurs, en passant de 45 000 à 15 000 », précisant  que « ce chiffre est appelé à baisser encore pour être ramené à 9000 importateurs prochainement ». Enfin, il a signalé que « l’Algérie n’a jamais atteint de résultats similaires dans le volume des exportations hors hydrocarbures, rappelant au passage que cette augmentation fait partie des engagements du président de la république s’est félicité, à l’occasion, des résultats réalisés dans le domaine de la promotion des exportations hors hydrocarbures avec un chiffre de 3,4 milliards de dollars de volume des exportations fin septembre dernier, chiffre qui atteindrait les 4 milliards de dollars à la fin de l’année en cours. Mais, note-t-il,il convient à l’avenir de maintenir ces acquis qui représentent « un indicateur d’une économie nationale forte basée sur les exportations ». Notons que les mesures d’assainissement du commerce extérieur ont permis de réduire de manière substantielle la facture à l’import, laquelle devrait s’établir à 30 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.

Kamel Ait Ameur

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