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FAF : Amara sacrifie son SG

Le secrétaire général de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Saâd, devait reprendre service aujourd’hui, après la fin de son congé de maladie déposé il y a quelques jours. Mais au final, il doit revenir au siège de l’instance fédéral pour signer la résiliation de son contrat.

C’est parce que le président Charaf Eddine Amara a décidé, dimanche dernier, de mettre fin à ses fonctions qu’il (Saâd) occupe depuis 2017. Amara a annoncé la nouvelle aux membres du Bureau fédéral, au cours de la réunion statutaire qui s’est déroulée le jour même, usant de l’article 39, alinéa 3, des statuts de la FAF qui stipulent qu’il est seul habilité à proposer la nomination ou la révocation du SG.  « En attendant la désignation d’un nouveau Secrétaire-général, le président de la FAF a confié l’intérim au SG adjoint Réda Ghazel », précise une source citée par l’APS. Et il faut dire qu’entre les deux hommes (Amara et Saâd) le courant ne passe plus depuis quelques temps. C’est parce que le SG a refusé, moult fois, d’appuyer certaines décisions « anti-réglementaires » et « anti-statutaires » de son président. Il fait savoir, chaque fois, qu’il est tenu de respecter le règlement d’organisation interne de la fédération, comme stipulé dans l’article 53 des statuts de la FAF. Et la goutte d’eau qui a fait déborder le vase n’est autre que la réunion du Bureau fédéral tenue le 3 octobre dernier, quelques jours après le mouvement de rébellion de certains membres du BF.  Saâd avait refusé d’établir ou signer le PV de cette réunion sous prétexte qu’elle est anti-statutaire. Et c’est à partir de là que la tension a pris des proportions alarmantes et la pression était grande sur le SG, qui a pris des jours de congé de maladie, avant qu’il soit limogé. Réda Ghazel, qui assure l’intérim, ne devrait pas rester longtemps en poste, puisque l’homme en question ne fait pas l’unanimité au sein de la FAF, pour diverses raisons. Plusieurs sont pressentis pour occuper ce poste, et Amara n’a encore pas pris la décision pour nommer le nouveau SG.  Les jours se suivent, donc, et la situation se corse au sein de la FAF, d’autant plus que la « guerre froide » continue de sévir entre le patron Charaf Eddine Amara et les membres de son Bureau fédéral.

Abderrahim Mahious

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