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Le président italien Sergio Mattarella au quotidien El Moudjahid : L’Algérie est un « partenaire central »

Dans une interview accordée au quotidien national El Moudjahid, le président italien Sergio Mattarella a qualifié l’Algérie de  « partenaire central ». « L’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie. Tenant compte de l’histoire spéciale qui lie nos deux pays et surtout du rôle central qu’a joué ENI (première entreprise italienne d’hydrocarbures, ndlr), je suis convaincu que l’Algérie restera un partenaire central aussi dans le futur », a-t-il affirmé. Il a également souligné la volonté de son pays de « diversifier le partenariat bilatéral en explorant de nouvelles collaborations avec des entreprises algériennes, dans les secteurs (présentant) de nouvelles opportunités, tels que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Ce sont des secteurs qui sont notamment au cœur des stratégies de transition énergétique italienne et algérienne et dont les opportunités économiques vont se multiplier dans les prochaines années ».

Sergio Mattarella qui a exprimé la volonté de son pays l’Italie d’accompagner le processus de mise en œuvre du plan d’action du Premier ministre, ministre de Finances, Aïmene Benabderrahmane, assurait également que ce plan « ambitieux »  « vise à améliorer le climat des affaires dans le but d’accompagner les perspectives de diversification de l’économie algérienne, y compris en faveur des opportunités pour les nouvelles générations ».

Abordant d’autres chapitres de l’actualité internationale et régionale, le président italien a qualifié de « très proches », les positions italienne et algérienne sur la situation en Libye et que son pays appuie  « la nécessité pour les pays voisins, y compris l’Algérie, d’être impliqués dans le processus de Berlin qui, avec les initiatives dans le cadre onusien, a tracé le chemin de la paix en Libye ». « Nous apprécions le rôle d’Alger dans cette perspective et nous avons pris note avec intérêt des résultats du sommet entre pays voisins qui s’est tenu à Alger en août dernier », a-t-il noté plaidant pour un « partenariat efficace » entre l’Europe et l’Afrique sur la question migratoire. « L’Europe et l’Italie sont prêtes à agir pour un changement réel, effectif et mutuellement bénéfique, y compris en contribuant financièrement à l’éradication de la pauvreté et à la réalisation d’un développement durable, à partir des pays d’où les flux migratoires irréguliers partent », a-t-il indiqué.

Au sujet du Sahara Occidental, Sergio Mattarella assure que son pays suit de « très près » cette question, et a « toujours soutenu avec conviction le rôle joué par les Nations unies » , ajoutant que l’Italie a accueilli avec « satisfaction » la nomination du diplomate italo-suédois Staffan De Mistura comme envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU. Il est à espérer que son engagement pourra contribuer, malgré la situation actuelle de tension, à une reprise de négociations directes entre les parties en vue d’une solution équitable et durable de la question, qui tienne dûment compte des droits du peuple sahraoui. Dans ce contexte, nous soutenons le rôle de l’Algérie et son attachement au cadre onusien sur le Sahara occidental », note-t-il.

Enfin, en tant que pays fondateur de l’Union européenne, affirme  Sergio Mattarella, dans un entretien au quotidien Liberté, l’Italie souhaite un partenariat basé sur « l’intérêt réciproque, et sur un plan d’égalité et de parité » entre l’Union européenne et l’Algérie, « acteur crucial » en Méditerranée et en Afrique. « L’Italie considère l’Algérie comme un acteur crucial dans la Méditerranée et en Afrique. C’est pour cela que, en tant que pays fondateur de l’Union européenne, nous sommes convaincus de l’opportunité d’un rapprochement entre l’UE et l’Algérie, basé sur l’intérêt réciproque et sur un plan d’égalité et de parité » expliquait-il tout en notant que « le nouvel agenda pour la Méditerranée, approuvé ces derniers mois par l’UE grâce à l’appui italien, indique clairement la prise de conscience d’aller dans cette direction. Nous pensons également que le plan économique et d’investissement pour la région proposé par les institutions européennes pourra jouer un rôle important dans le soutien du développement économique de l’Algérie ».

Kamel Nait Ameur

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