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Risques majeurs : Il existe 865 zones inondables en Algérie

Le taux de couverture par les assurances contre les catastrophes naturelles ne dépasse pas 5% en Algérie, Pr Afrah Abdelhamid, directeur de la délégation des risques majeurs au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire.

Les derniers incendies qui ont touché 26 wilayas du pays ont causé beaucoup de dégâts matériels et humains a estimé hier à la radio nationale Chaine 2, Pr Afrah Abdelhamid, directeur de la délégation des risques majeurs au ministère de l’Intérieur. Celui-ci a assuré que « le ministère a constamment accompagné les sinistrés et les collectivités locales dans leurs efforts pour faire face à cette catastrophe notamment en ce qui concerne le volet des indemnisations qui est en cours de traitement actuellement ».

Faisant savoir que « les opérations de recensement et d’évaluation de ces dégâts ont atteint un seuil de 90% », Pr Afrah Abdelhamid a toutefois évité de donner des chiffres sur l’avancée des indemnisations étant donné, estime-t-il, que « les opérations se poursuivent encore sur le terrain avec le lancement des opérations d’indemnisations des sinistrés dont le recensement des pertes est définitif essentiellement les pertes animales.  Pratiquement quatre-vingt dix mille hectares de forêts et de terrains pour l’arboriculture ont également été ravagés par les incendies », a fait savoir l’intervenant, qui a mis en avant « la poursuite des recensements pour que nul sinistré ne soit oublié et lésé ».

Évoquant l’épineux sujet des assurances de biens, le directeur du département des catastrophes majeures au ministère de l’intérieur a déploré le fait qu’« à chaque fois qu’une catastrophe naturelle surgit, il s’avère que les biens ne sont pas assurés bien que cette souscription est normalement obligatoire dont l’assurance complet catastrophes naturelles qui obligatoire pour les constructions ». Une assurance, précise l’orateur, dont les souscripteurs ne dépassent pas 5%. Au chapitre de l’assurance contre les calamités agricoles, la situation n’est pas meilleure faisant dire à Pr Afrah Abdelhamid « que la culture de l’assurance n’existe pas encore dans notre pays ».

Toutefois, le même responsable déplorera que ces services n’attirent pas les gens dont l’assurance contre les catastrophes naturelles qui n’est, selon lui, pas attractive étant contraignante à l’indemnisation. Pour Pr Afrah Abdelhamid, « il est inconcevable pour un assuré que devant la catastrophe qui touche sa maison, cette assurance refuse de l’indemniser car la zone doit être déclarée sinistrée par un arrêté ministériel. Cette situation doit changer pour l’orateur qui a appelé à l’élaboration d’une autre loi des assurances et abroger cet article de l’obligation de déclaration d’une zone sinistrée ».

Aussi, pour changer le cours des choses, l’intervenant préconisera de « faire un grand travail de sensibilisation sur l’importance de souscrire à l’assurance des biens ». Une sensibilisation, précise-t-il, qui « devrait se faire parallèlement au changement de cet arsenal juridique que les citoyens ne connaissent d’ailleurs pas. Cette situation qui fait que c’est toujours l’Etat qui indemnise à la place des assurances doit changer », a-t-il, insisté avant de relever que le trésor public a déboursé 54 milliard de dinars dans ces opérations d’indemnisation depuis 2004.

Enfin, M. Afra expliquera que « les plus importantes catastrophes qui touchent l’Algérie sont au nombre de trois à savoir les séismes, les inondations et les incendies avec un quatrième facteur qui vient se rajouter et qui relatif à la dernière catastrophe sanitaire liée à la pandémie du Covid 19 qui touche l’Algérie et le monde en général ». Ce qui nécessite, ajoute-t-il, l’élaboration des plans de prévention tout en faisant savoir qu’il existe en Algérie quelques 865 zones inondables dans notre pays.

Kamel Nait Ameur

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