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Il estime la situation vaccinale « lamentable » : Sanhadji plaide pour le pass sanitaire

Les experts sont unanimes. Si les Algériens persistent dans leur refus de se faire vacciner, ils s’exposent à un risque important de survenue d’une quatrième vague de contamination au coronavirus. Une nouvelle qui pourrait occasionner d’« importants dégâts ». C’est l’une des raisons que les pousse à plaider pour l’instauration d’un pass sanitaire.

« Si la quatrième vague pointe son nez, elle se traduira par des dégâts importants », estime le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire Pr Kamel Sanhadji. Celui-ci a fait savoir jeudi sur les ondes de la Radio algérienne que « les études les plus récentes ont bien montré que là où la vaccination est importante, il y a une dissociation claire et nette entre la progression des contaminations et la non répercussion sur les décès ». Ce qui représente, estime-t-il, une donnée très importante, exprimant le regret que « l’on ne soit hélas pas dans cette situation en Algérie ». « 5 millions de personnes totalement vaccinées, c’est peu », estime Pr Sanhadji qui explique que si la quatrième vague venait à arriver même si les signaux sont faibles, on va se retrouver dans la même situation et les mêmes dégâts qu’avant comme s’il n’y a pas eu de vaccination. « Le vaccin ne produit son effet qu’après un mois ou un mois et demi de sa prise. Et là on va se retrouver avec un virus qui arrive dans des conditions favorables à sa propagation étant donné qu’on est en hiver » a-t-il affirmé, rappelant que la vaccination est un moyen d’éviter les décès.La situation vaccinale avec 20% de vaccinés dans le corps médical, 20% dans les corps du secteur de l’éducation et seulement 2% dans les universités est, de l’avis de Pr Sanhadji, « lamentable et inquiétante ». « On ne va pas se retrouver dans ce qu’on appelle l’époque de la peste noire où on va décréter d’une façon martiale l’obligation de la vaccination car bien entendu la Constitution garantit la liberté de l’acte de se soigner, mais quand il s’agit de l’intérêt sanitaire collectif, la liberté de contaminer les autres ne fait plus partie du domaine de la liberté »,  a estimé Pr Sanhadji qui s’est dit ne pas être dans « la capacité de se prononcer pour l’obligation mais plutôt une réglementation favorisant cette possibilité où on demanderait le pass sanitaire qui est incontournable car il y va de la sécurité sanitaire ». « La moindre des choses, c’est de donner l’exemple », a affirmé le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire qui évoque la nécessité de procéder par étape en commençant par l’obligation de vaccination du personnel de la santé. « Il est tout à fait normal, logique et sage que toutes ces institutions soient à la page et soient dotées de tous les moyens. Ce qui fait que le pass sanitaire, même mis en place de façon graduelle, est nécessaire », selon lui. « On vient juste de remettre un deuxième rapport sur la situation épidémiologique en Algérie à propos de ces signaux faibles qui annoncent la quatrième vague ainsi que l’efficacité des mesures sanitaires dans lesquelles on a démontré leur effet positif sur le contrôle de la propagation du virus », a fait savoir Pr Sanhadji qui a rappelé l’importance de savoir que « si on est vacciné contre le Covid19, on risque toujours d’être contaminé après six à huit mois de la prise de la dernière dose mais dans ce cas, on ne risque pas d’attraper le Covid 19 compliqué et dangereux et on ne meurt plus de cette maladie », note-t-il à l’adresse des citoyens.

Akli Amor  

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