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Sahara occidental : Le Conseil de sécurité proroge le mandat de la Minurso

Le Conseil de sécurité a décidé, hier,  de proroger pour une durée d’une année le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

Le Conseil de sécurité a rendu publique sa résolution n 2602 sur le Sahara Occidental lors d’une séance tenue, hier, portant propagation de la mission de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2022. Par 13 voix pour et deux abstentions (la Russie et la Tunisie), le Conseil de sécurité a adopté cette résolution présentée par les Etats unis.

Pour rappel, la session du Conseil de sécurité sur le mandat de la Minurso qui devait se tenir mercredi a été reportée. Un report à la réserve exprimée par la Russie « qui a une position forte et connue depuis 2018 » sur certains contenus du projet de résolution.

En effet, brisant la procédure de silence observée par le porte-plume américain sur le projet de résolution sur le renouvellement du mandat de la Minurso, la Russie et le Kenya et d’autres pays du Conseil de sécurité de l’ONU ont émis le  souhait d’y introduire des « amendements de substance, pour rééquilibrer un tant soit peu le texte » qui est, selon eux, « déséquilibré et ne reflète pas la nouvelle réalité », à la suite notamment de la violation flagrante du cessez-le-feu par les forces de l’occupation marocaines, en novembre 2020, dans la zone tampon d’El-Guerguerat », a affirmé  jeudi l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani qui a indiqué dans une déclaration à l’APS que le Kenya et la Fédération de Russie estiment que ce texte souffre également de l' »absence de transparence et l’approche partiale » dans l’élaboration du texte préliminaire ».

Les deux pays rejettent l’approche des concepteurs du texte qui « brouillent les paramètres » du règlement de la question sahraouie qui est, explique M. Belani, « une question de décolonisation qui doit trouver son règlement conformément à la légalité internationale, c’est-à-dire permettre l’exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit imprescriptible et inaliénable à l’autodétermination » précisant que les consultations au sein du Conseil de sécurité sur le projet de résolution sur la MINURSO « devraient en principe reprendre si le porte-plume américain accepte de rouvrir le débat, pour incorporer d’éventuels amendements ». A noter par ailleurs que, pour sa part, le représentant du Polisario auprès de l’ONU, Sid Mohamed Ammar qui a déploré la position de la France « qui a empêché l’inclusion des droits de l’homme dans le texte de résolution » sur le prolongement du mandat de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2022 expliquait à l’APS que « la mouture de la résolution ne reflète pas la nouvelle réalité sur le terrain, notamment après la violation flagrante marocaine du cessez-le-feu le 13 novembre de l’année écoulée ». Une situation qui fait dire au président de la RASD, Brahim Ghali qu’il « est désormais urgent d’élargir le mandat de la Minurso pour inclure un mécanisme des droits humains, afin de surveiller la situation des droits humains dans un cadre indépendant et impartial, de manière globale et régulière » dans la zone de mission.

Kamel Nait Ameur

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