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Mustapha Haddam : « La transparence des élections a été démontrée »

Les élections locales qui se sont déroulées samedi passé, viennent parachever le processus d’édification des institutions de l’Etat et à ce sujet, l’analyste politique  Mustapha Haddam, explique qu’ « il fallait d’abord légitimer les institutions » précisant que « le processus de légitimation des institutions passent par des élections transparentes ». Il affirme dans un entretien à la Radio algérienne que « ces élections sont transparentes et les faits sont établis et les chiffres sont réels », indiquant toutefois qu’ « il existera des gens qui tenteront de remettre en cause ces élections ».

« Nous sommes passés des chiffres gonflés et triturés à des chiffres qui expriment la réalité », explique encore l’analyste politique indiquant que « la transparence des élections est le premier jalon pour l’édification d’institutions légitimes qui sont la pierre angulaire du rétablissement de la confiance entre les institutions et les citoyens ». Il rappellera également les engagements pris par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, soulignant que  « ces engagements sont entrain de se réaliser même si les délais ont été allongés à cause de la pandémie du Covid19 ».

Concernant la participation à ces élections locales  du FFS, Mustapha Haddam estime que « le FFS est le deuxième grand parti dans notre pays, après le FLN », rappelant la dimension nationale du parti fondé par le défunt Hocine Ait Ahmed, « mais il se trouve que pour des raisons historiques liées à son ancrage, il est présent dans une région qui est très chère au cœur de tous les Algériens ».

« Le FFS a certes boosté ces élections  mais il a aussi apporté la preuve que c’est un parti politique qui a un ancrage, un programme, un projet de société, un programme économique et un programme de gouvernance ». S’agissant des revendications exprimées par les partis politiques, réclamant plus de prérogatives des assemblées locales (APC/APW) Mustapha Haddam, indique que « la réforme des codes communal et de wilaya, a un impératif, celui de  permettre aux collectivités locales d’exercer leurs missions ». Il estime cependant que les modes de gouvernance doivent changer. « Nous ne pouvons plus gouverner notre pays en sa basant sur la dépense mais sur la création de la richesse »  laquelle richesse dit-il « requiert plus de prérogatives » Seulement, cet analyste politique, relève outre la nécessité de réformer les codes,  communal et de wilaya, le critère relatif au niveau managérial des élus. Il expliquera à ce propos, que «  par méconnaissance, l’actuel code n’est pas totalement exploité par les élus », appelant les partis à initier des formations politiques au profit de leurs élus, soulevant aussi le problème des communes pauvres portées par le Trésor public, rappelant le chiffre avancé par le président Abdelmadjid Tebboune qui a parlé de plus de 900communes pauvres.

Mustapha Haddam, explique dans le même contexte que « les mécanismes de solidarités actuels, ne sont plus efficaces », citant le fond commun des collectivités locales (FCCL), qui permet, ajoute t-il, « de récupérer un peu d’argent des communes riches pour le distribuer aux communes pauvres ». Haddam, suggère « une refonte de notre politique fiscale », expliquant qu’ « il ya des niches fiscales au niveau des communes qui ne sont pas exploitées ». « Il faut élargir l’assiette fiscale qui est l’une des sources du financement des communes », ajoute-il.

Il indique dans le même sillage que « la création de la richesse passe d’abord par le génie managériale des P/APC », indiquant que de l’Etat doit se limiter à des investissements lourds, comme les routes, les voies ferroviaires…pour désenclaver les communes.

Idir Y.

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