Flux financiers illicites et trafic d’armes : Une menace pour la stabilité de l’Afrique
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a plaidé pour une approche globale pour la lutte contre les flux financiers et des armes illégaux.
Intervenant lors de la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), tenue par visioconférence, sur « le lien entre la paix, la sécurité et le développement », le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger mis en garde contre les vecteurs d’instabilité en Afrique que sont les flux financiers illicites et les flux illicites d’armes dans la région, soulignant « la nécessité d’une approche globale pour y faire face ». Cette réunion dont le thème traité est le lien entre la paix, la sécurité et le développement, a en effet été mise à profit par le chef de la diplomatie algérienne pour souligner que malgré les différences dans les apparences, ces phénomènes constituent un facteur d’instabilité dans le continent et dans la région.
En effet, pour M. Lamamra, la sécurité et la paix sont indispensables pour le développement. D’où, souligne-t-il, la nécessité de mettre en place une approche globale commune et toujours adaptée à l’évolution via ses mécanismes d’action en vue de diagnostiquer les causes profondes qui engendrent les conflits via notamment une vision globale et collective et à plusieurs dimensions. Aussi, recommande le chef de la diplomatie algérienne, les efforts visant à asseoir un travail complémentaire entre les pays du continent pour un développement commun, le besoin d’un travail concerté se fait parallèlement sentir pour trouver des solutions pérennes pour tous les conflits qui traversent le continent.
Dans cette optique, M. Lamamra n’a pas non plus manqué de mettre l’accent sur la nécessité pour les pays africains de compter sur soit pour des solutions africaines aux problèmes des africains. Une approche commune qui passe, ajoute-t-il, par des partenariats équilibrés et responsables qui prennent en compte du droit des pays africains au développement qui lui permettra de dépasser le temps de la marginalisation dont il souffrait.
A noter que la rencontre à laquelle a pris part le ministre des Affaires étrangères s’est tenue sous la présidence de son homologue la République fédérale d’Ethiopie et a vu la participation de quinze ministres des Affaires étrangères du continent. Une réunion qui a ainsi permis au chef de la diplomatie algérienne d’expliquer la vision algérienne du développement qui repose sur la nécessité d’une paix durable et d’une sécurité qui garantit à tous les peuples du continent le droit au développement économique. Ce développement, assure Lamamra, ne peut être concrétisé sans au préalable avoir trouvé des solutions aux différents conflits qui traversent le continent.
Enfin, il est à rappeler que le continent africain est le théâtre de plusieurs conflits régionaux dont deux sont aux frontières de l’Algérie. Le conflit au Mali ainsi que la crise libyenne sont deux problèmes dans lesquels l’Algérie est pleinement engagée via une diplomatie très dynamique.
Akli Amor