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Maroc : Le Makhzen réprime les manifestations pacifiques

Le Mouvement de la jeunesse de l’avant-garde  démocratique marocain, a fait état hier d’une vague de répression ayant visé des manifestations pacifiques au niveau des villes du royaume ; annonçant dans un communiqué, sa « volonté de mener de diverses formes de lutte légitimes, en vue de défendre la liberté d’expression et le droit à manifester ».

Ce mouvement a également indiqué que « les membres de notre organisation n’ont pas été épargnés par cette vague de répression », faisant savoir de la convocation de plusieurs d’entre eux qui ont été auditionné par les services de sécurités juste après les rassemblements de contestations, citant le cas d’un membre du comité central ainsi que le secrétaire général dudit mouvement. Dans le même contexte, ce mouvement a réitéré son « soutien avec les chômeurs, les étudiants et les élèves pour leur position contre les décisions d’exclusion prises par le ministre de l’éducation et leur combat légitime pour le droit à l’emploi sans conditions » ; affirmant que « la démarche répressive dans le traitement des préoccupations des citoyens Marocains, notamment les jeunes, ne fait qu’à envenimer la situation ». Ce mouvement œuvre pour la libération de l’action politique en « l’arrachant des mains de pensées archaïques en construisant des stratégies à même d’ouvrir l’espace à des concepts modernes pouvant prouver leur efficacité dans la construction d’une réalité nouvelle, basée sur le respect des droits humains ».

Il est vrai que le Makhzen fait face depuis quelques semaines déjà à une importante une vague de protestation sociale et politique induite par la politique de normalisation du régime marocain, mais aussi par la dégradation de la situation socioéconomique au Maroc. Un front social qui n’est pas prêt de se calmer au regard de hausse des prix, et notamment ceux du carburant. Ainsi, un responsable syndical a indiqué que « les distributeurs des hydrocarbures au Maroc ont engrangé par moins de 38,5 de dirhams soit 4,16 milliards de dollars de bénéfice depuis la libéralisation des prix des hydrocarbures en 2015, au détriment des consommateurs qui ont vu le prix du gasoil et de l’essence s’envoler ». En effet, le président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole, « Samir », Hocine Yamani, a révélé lors de l’assemblée générale du syndicat récemment tenue, que « les opérateurs ont engrangés 8,1milliards de dirhams en 2016 et 9,5milliards de dirhams en 2017 » ; ajoutant qu’ « en 2018 et 2019 les bénéfices ont régressés pour atteindre 6,2 milliards de dirhams, avant de repartir en hausse en 2020 malgré la pandémie, en atteignant les 8,5 milliards de dirhams marocains ». En somme la libéralisation des hydrocarbures a fait passer la marge de bénéfice des opérateurs de 7% à 14%, comme l’a souligné ce syndicaliste. Il rappellera que l’unique société distributrice d’hydrocarbures cotée en bourse, a vu ses bénéfices passer de 317 millions de dirhams en 2014 à 840milions de dirhams en 2018 après la libéralisation et en 2017, les bénéfices de cette même société s’élevaient à 993 milliards de dirhams, expliquant ainsi que la marge bénéficiaire à triplé.

 La société marocaine de distribution des hydrocarbures,(SMDC) détenue par l’actuel chef du gouvernement compte à son actif plus de 500 stations  services opérationnelles soit un total de 20% de la totalité des stations existant dans le royaume. La filiale d’Akwa group, est considérée comme la première en matière de capacité de stockage des carburants au Maroc et selon un rapport de la concurrence du royaume, Afriquia détient 25 % des parts du marché des carburants dans ce pays devançant de loin Vivo Shell et Total.

Idir Yaghmoracen

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