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Malgré une amélioration substantielle des résultats en 2021 : Le développement de l’e-paiement reste en deçà du potentiel

Malgré une hausse significative des transactions financières électroniques et la hausse substantielle du nombre de cartes interbancaires en circulation, ces avancées restent en deçà du potentiel de l’Algérie, dans la mesure où il n’y que 40% des titulaires de comptes bancaires et CCP qui disposent d’une carte de paiement et que le parc de TPE reste en deçà des capacités réelles du marché. Le Groupement d’intérêt économique monétique a, dans son dernier bilan annuel, indiqué que « le nombre de cartes interbancaires en circulation a augmenté de 20% durant l’année 2021, par rapport à l’année 2020, pour atteindre 11,6 millions de cartes ».

La même source a précisé que « le nombre de cartes interbancaires émises au 31 décembre 2021 a connu une hausse de l’ordre de 1.988.607 cartes supplémentaires par rapport à la même période de l’année précédente » soit, est-il mentionné « une hausse de 20,67% », précisant que « ce nombre est, ainsi  passé de 9.621.017 en 2020 à 11.609.624 cartes, tous types confondus, en circulation à la fin de l’année dernière (2021) ».

Ces cartes, est-il indiqué « sont réparties entre le parc des banques évalué à 2.768.285 cartes, ce qui représente 24% du nombre globale des cartes en circulation, contre 8.841.339 cartes  Edhahabia émises  par Algérie Poste avec un ratio de 76% du parc existant ». Et d’ajouter que « l’ensemble des cartes en circulation représente 40%  du nombre des comptes courants ouverts auprès des banques et d’Algérie Poste qui est estimé à 29.127.921 comptes ». Le même bilan a fait état de 10.248.97 des cartes en circulation  qui « bénéficient  du service de paiement par internet, dont 94%  fonctionnant avec un mot de passe dynamique (OTP), un système plus sécurisé », expliquant que «  les 6% des cartes qui fonctionnent encore avec un mot de passe statique représentant 586.804 cartes le font toujours pour des raisons de mise à jour des numéros de téléphone nécessaire pour l’OTP ». Concernant les perspectives de développement du nombre de cartes interbancaires, le GIE Monétique estime qu’ « une marge de progression est possible », prévoyant que « le groupe table sur cinq millions de cartes en plus par rapport à 2021, durant les prochaines années ». Ce même bilan fait également état d’une croissance annuelle « remarquable », pour le paiement par internet qui a atteint 70,25% par rapport à 2020 en matière de nombre de transactions et 106,07 en matière de valeur des transactions. Ce bilan précise toutefois que « ces chiffres restent en deçà des moyens et capacités engagés dans le domaine du paiement par internet par les acteurs de la place monétique par interbancaire », citant dans son rapport les actions engagées en 2021, en collaboration avec l’ensemble des acteurs impliqués dans ce domaine, visant « la massification du paiement par internet, à travers notamment l’allégement des procédures d’intégration de la plateforme  de paiement sur internet, l’ouverture de l’activité aux développeurs et startup, l’intégration de Marketplaces mais aussi la multiplication des campagnes de communication à destination des clients et des commerçants ». L’augmentation du nombre de  cartes interbancaires en circulation a été, selon le même groupement, « accompagnée par une hausse des transactions effectuées sur les distributeurs automatiques de billets (ATM) de 50,14% en 2021 avec 87,7 millions de transactions enregistrées d’un montant de l’ordre de 1.728.9 milliards de dinars soit +61,13% » Quant aux transactions électroniques effectuées par les Terminaux de paiements électroniques, (TPE), « elles ont enregistrées une hausse de 202, 14% passant de 711.777 transactions en 2020 à 2.150.529 en 2021 », précisant que « le montant de ces transactions a augmenté de 219 ;26%  pour atteindre 15,12 milliards de dinars en 2021 contre 4,73milliards de dinars en 2020 ». Cela, est-il mentionné « au bénéfice d’une augmentation de l’ordre de 10,64%  du nombre de TPE placés auprès des commerçants à travers le réseau des accepteurs, avec un total de 37561 terminaux contre 33945 appareils une année avant ». Malgré cela, explique le GIE, « le parc de TPE en Algérie est largement inférieur aux besoins réels du marché au vu du nombre des commerçants déclarés et à une majorité de la population cible, porteurs de cartes interbancaires ». Ce taux de dotation en TPE est expliqué dans le bilan par « une faible adhésion des commerçants fuyant la traçabilité des transactions effectuées, en plus des prix jugés élevés des TPE, tout comme les frais d’exploitation et de maintenance associés à ce genre de terminaux ou  encore le manque de professionnels pour l’installation et la maintenance de ces appareils ».

Boubekeur Amrani

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