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Délocalisation des entreprises de la zone industrielle de Béjaïa : Le niet des responsables de l’UGTA

Les autorités locales, envisagent la délocalisation de plusieurs entreprises, dont FAGECO (montage de grues),  COGB-La Belle (transformation des corps gras) , l’ETR (entreprise des travaux routiers), Alcost (Costumes), BEJE (transformation de jute), SCS (société privée de matériaux de constructions), société de liège, EPLA, (Aluminium), et CAPREF (transformation de bois) , depuis des années situées dansla zone industrielle de Béjaïa,  pour les réinstaller dans la nouvelle zone industrielle sise dans la ville d’El Kseur, distante de plus d’une vingtaine de kilomètres au sud de Béjaïa.   

C’est ce que nous avons appris, hier matin, auprès du SG de l’Union de wilaya de l’UGTA, Aziz Hamlaoui. Celui-ci précise qu’une réunion a eu lieu dans ce cens le 30 janvier dernier entre le wali et les dirigeants de ces entreprises qui ont exprimé leur refus face à cette décision de délocalisation « prise d’une manière unilatérale ».

« En tant qu’Organisation syndicale (UGTA) nous affichons un niet catégorique à l’égard de cette décision prise par les autorités de wilayas », assène Aziz Hamlaoui, estimant que « la nouvelle zone industrielle devait être destinée à la création de nouvelles entreprises et non pour accueillir d’anciennes qui jouissent de d’assiettes de terrains depuis des décennies ». Le responsable de l’Union générale des travailleurs algériens a également indiqué qu’une réunion a eu lieu il y a de cela trois jours et qui a regroupé les responsables locaux de l’UGTA ainsi que les membres des Conseils syndicaux de ces entreprises visées pour qu’elles soient affectées dans cette nouvelle zone d’El Kseur. « Nous nous sommes réunis avec les membres des Conseils syndicaux (UGTA, ndlr) de l’ensemble des entreprises visées par cette délocalisation et à l’unanimité nous avons pris la décision de ne pas céder », martèle Aziz Hamlaoui indiquant que « périodiquement les autorités nous harcèlent sur cette question que nous rejetons dans la forme et dans le fond ».Seulement, du côté de l’administration, ce projet de délocalisation date depuis des années et vise à éloigner un maximum d’usines du centre urbain. « Le processus d’extension de la ville entamée depuis des années a fait que ces usines se retrouvent en plein centre urbain », nous expliquent, sous le sceau de l’anonymat,  quelques responsables au niveau de la wilaya, soulignant « les dangers que représente une telle situation ». Ils rappellent d’ailleurs l’explosion, il y a quelques années, d’une chaudière de l’usine COGB-La Belle qui a provoqué la mort d’une personne.

Ces responsables rappellent aussi que cette explosion, qui s’est produite la matinée et qui a provoqué un incendie à l’intérieur de l’usine, située pas loin des habitations a été vite maitrisée par les éléments de la protection civile, si non elle aurait pu, selon eux «  provoquer l’irréparable ».

Notons aussi que plusieurs associations et même des partis politiques ont de tout temps fait de cette question de délocalisation, un thème de leur campagne électorale, ayant visé non seulement les entreprises citées, mais aussi celle appartenant à Issaad Rebrab qui se trouve dans l’enceinte de l’entreprise portuaire ainsi que le port pétrolier situé également à un jet de pierre de la ville.

En attendant, il semble que c’est le début d’un bras de fer est désormais engagé entre les dirigeants de ces entreprises « invitées » à rejoindre la nouvelle zone industrielle d’El Kseur, appuyés par les Conseils syndicaux et les responsables de l’UGTA à l’échelle locale, avec les responsables de l’administration locale qui voient en cette délocalisation une question liée à la sécurité des citoyens.

Boubekeur Amrani      

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