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Professionnalisme du football algérien : On prend les mêmes et on recommence 

« Il est impératif d’avoir une approche concernant le professionnalisme en Algérie ». Telle est la déclaration du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrezak Sebgag, lundi lors de son intervention devant la Commission des Finances et du Budget de l’APN. 

L’intervenant fait un constat que tout les observateurs peuvent aussi faire, d’une situation qui va de mal en pis depuis 2010, année de l’avènement du professionnalisme sur injonction de la toute puissante FIFA.  La situation financière des clubs, gérés par des sociétés sportives par actions (SSPA) affiche un déficit depuis le premier mois de leur création, en 2010. Sebgag en fait, déjà, le constat en indiquant que lesdits clubs n’ont versé aucune somme au Trésor public en ce qui concerne la fiscalité et l’assurance sociale. Pire encore, ces SSPA n’ont, pour leur majorité, jamais présenté un bilan financier, d’où la question qui s’impose, à savoir comment leurs clubs ont pu avoir, chaque année, la licence du club professionnel (LCP) de la part de la FAF pour prendre part aux différentes compétitions. Sachant que le bilan financier est exigé dans les documents à fournir pour obtenir la LCP. Par conséquent, les créances ont dépassé les 1.500 milliards de dinars, « d’où l’impératif de revoir la loi 13-05 relative à l’éducation physique ». « Les aides financières dédiées aux clubs professionnels s’élèvent à plus de 4 milliards de dinars, tandis que les dépenses ont été de l’ordre de 299 millions DA, ce qui constitue un excédent en compte. Le reste a été versé au Trésor à la fin de l’année dernière », a indiqué encore le MJS. Seulement, il faut dire qu’avant de revoir la loi 13-05, il fallait l’appliquer d’abord et faire un bilan. Concernant le professionnalisme et les sociétés sportives par actions, tous les décrets et lois sont bafoués au vu et au su de tout le monde, sans que personne bouge. Du décrets 14-330, 15-73 jusqu’à au décret 21-60, ou encore le code du commerce et les statuts-types de la Fédération algérienne de football (FAF), riens n’est appliqué. Tout cela n’a à aucune moment suscité la moindre réaction de la tutelle qui, conformément audit article, doit automatiquement intervenir à chaque fois que la loi n’est pas respectée. En la matière, les cas sont légion.  

Abderrahim Mahious 

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