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La fièvre monte au Moyen-Orient

L’entité sioniste affiche son obstination à alimenter l’escalade avec l’Iran, alors que ce dernier a averti qu’il ripostera en cas d’attaque.

L’entité sioniste ira-t-elle jusqu’à attaquer les installations nucléaires iraniennes ? L’hypothèse alimente de sérieuses inquiétudes. Lundi, le Directeur général de l’agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi qui a été interrogé sur la possibilité d’une frappe s israélienne contre des installations nucléaires iraniennes, a déclaré : « Nous sommes toujours préoccupés par cette possibilité ». Il a ajouté que l’Iran a fermé ses installations nucléaires dimanche pour des raisons de sécurité. L’entité sioniste affiche son intention d’alimenter l’escalade, alors des médias israéliens ont affirmé que les préparatifs d’une attaque contre l’Iran ont été achevé. Les mêmes sources ont précisé que toutes les options sont posées y compris des assassinats en Iran ou une cyberattaque à grande échelle.

Téhéran pour sa part a averti qu’il réagira en cas d’attaque israélienne.

« Maintenant, nous déclarons fermement que la moindre action contre les intérêts de l’Iran entraînera certainement une réponse sévère, étendue et  douloureuse contre tous ses auteurs », a déclaré Le président iranien Ibrahim Raissi au cours d’un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani, tard lundi.

Rappelons que l’Iran a lancé une salve de missiles et de drones contre les positions militaires israéliennes samedi soir en réponse à l’attaque israélienne qui ciblé l’annexe de l’ambassade iranienne à Damas.  Le président iranien a indiqué que son pays avait visé ce week-end, « en exerçant son droit à l’autodéfense », les « centres » où avait été organisé le bombardement d’une annexe de l’ambassade d’Iran à Damas, en Syrie, le 1er avril. Cette opération inédite « a été menée à bien avec succès avec l’objectif de punir l’agresseur », a-t-il ajouté. M. Raïssi a, par ailleurs, de nouveau dénoncé « le soutien aveugle de certains pays occidentaux au régime sioniste » qui est « une cause de tension dans la région », selon le communiqué. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Ali Bagheri, avait averti lundi soir sur la télévision d’Etat l’entité sioniste que, en cas de réplique, « elles devront s’attendre à un coup plus fort, plus rapide et plus immédiat » de la part de l’Iran. « Elles n’auront pas un délai de 12 jours », a-t-il indiqué en référence à la durée ayant séparé la frappe de Damas et la riposte iranienne contre l’entité sioniste. « En fait, la réponse qu’ils recevront ne se mesurera pas en jours ou en heures, mais en secondes », a-t-il ajouté.

Alors que contexte se tend, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a averti hier que le déclenchement d’une guerre au Moyen-Orient n’est dans l’intérêt de personne. Dans un entretien au quotidien Le Monde, le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères depuis 2019 a indiqué que le but politique du bloc européen est d’éviter l’escalade. ‘’Nous mettons en garde Israël en disant qu’il est dans l’intérêt de tout le monde qu’il n’y ait pas de confrontation régionale. C’est aussi ce que nous avons dit aux Iraniens au lendemain de l’attaque sur le consulat de Damas : ce n’est dans l’intérêt de personne, et surtout pas des Gazaouis, qu’il y ait un conflit régional, car cela voudrait dire que la guerre ne va pas finir’’, a déclaré Josep Borrell

Le haut responsable européen a souligné que la seule issue à la question palestinienne est la mise en œuvre de la solution à deux États (palestinien et israélien). ‘’La force de l’UE, c’est son union. Sur ce dossier, les Européens ont malheureusement montré des divisions claires et profondes’’, a regretté Josep Borrell.

Lyes Saïdi

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