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Dr. Elyas Akhamokh, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie : « Des mesures sont nécessaires pour empêcher la variole du singe d’arriver »

La propagation de la variole du singe dans certains pays suscite l’inquiétude. Dans ce contexte, le Dr. Elyas Akhamokh, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de Covid 19 recommande de mettre en place un dispositif de veille sanitaire.

« Il est impératif d’avoir un dispositif de surveillance et de veille sanitaire et de  biosécurité », a affirmé hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le chef de service des maladies infectieuses à l’EPH de Tamanrasset et membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Covid 19, Dr. Elyas Akhamouk. Celui a d’ailleurs expliqué que « l’histoire du développement des pandémies nous enseigne qu’il est impératif d’avoir ce genre de dispositifs ». Expliquant cette nécessité imposée par l’émergence et la réémergence de certaines maladies dont notamment le paludisme, le Dr. Akhamouk a évoqué « le développement des moyens de transport, la situation géographique de l’Algérie située dans un zone stratégique et représentant le portail de la région du Sahel ». « Ce qui fait qu’on est face à un double danger de transmission par le trafic aérien ou terrestre », note-t-il, tout en rappelant qu’« il y a aura toujours des pandémies qui émergent en raison de la déforestation et le massacre des écosystèmes ».Ainsi et en ce qui concerne la propagation de la variole du singe, le Dr. Akhamokh a expliqué que celle-ci est causée par les dommages causés à la nature outre le développement du transport. Il estimera d’ailleurs que l’Algérie « n’est pas à l’abri » du virus. « La maladie est connue par les médecins algériens  mais son évolution est inhabituelle avec notamment sa diffusion en dehors du continent africain », ajoute-il. Pour se prémunir, « il faut empêcher son introduction depuis les autres pays, informer les médecins pour pouvoir la diagnostiquer rapidement et isoler les cas suspects. Elle se caractérise par les symptômes de la grippe » explique-t-il.

Au sujet justement de la réémergence de la pandémie du paludisme, le chef de service des maladies infectieuses à l’EPH de Tamanrasset et membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Covid 19 qui a rappelé que « le dernier cas autochtone a été signalé en 2013 alors que les cas importés existent toujours avec 1.000 cas recensés l’année dernière dont 80% ont été enregistrés dans la wilaya de Tamanrasset outre le record atteint l’année d’avant avec 2.400 cas de paludisme ». Rappelant que « la France enregistre annuellement 5.000 cas de paludisme », le Dr. Akhamouk a estimé que « le danger n’est pas dans le nombre de cas mais plutôt les cas autochtones ». A ce sujet, note-t-il avec satisfaction, « l’Algérie a acquis l’attestation d’élimination du paludisme ». Actuellement, révèle-t-il, « l’Algérie enregistre plus de 50 cas de paludisme avec des prévisions de chiffres plus élevés durant les mois de juillet et août ». Evoquant la veille sanitaire, Dr Akhamouk a préconisé « de décentraliser les commissions à chaque daïra pour pouvoir déclarer le plus rapidement possible toute maladie inconnue ». 

Au chapitre de la pandémie de Covid 19, Dr Akhamouk a  estimé que « la vaccination est très importante contre le Covid 19 avec le strict respect du carnet vaccinal ». 

Akli Amor

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