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Pour des revendications non-satisfaites depuis 2014 : Les agences de l’ANEM en grève nationale à partir du 6 mars

En l’absence d’un écho favorable du ministère du Travail, quant à leurs revendications socioprofessionnelles, les travailleurs de plus de 36 agences, relevant de l’agence nationale pour l’emploi (ANEM) opérant au niveau national, ont décidé d’une grève nationale, le 6 mars prochain. Cette menace brandit par le syndicat des travailleurs de l’Agence nationale pour l’emploi (Anem) est motivée par le silence observé par le ministère du Travail concernant leurs revendications et les poussent à appeler à une grève nationale cyclique, apprend-on de source syndicale qui a précisé que la démarche fait suite à l’appel du syndicat des travailleurs de l’Agence nationale pour l’emploi (Anem) affilié à l’UGTA. ‘’La grève est l’unique recours pour mettre la tutelle devant ses responsabilités, après plusieurs années d’indifférence’’, a souligné notre source. “Le dernier mouvement observé par les employés de l’ANEM remonte à deux ans, lorsque, pour les mêmes doléances, un débrayage avait été observé, mais la tutelle n’a manifesté, jusqu’à ce jour, aucune volonté pour leur prise en charge”, a tenu à rappeler notre source.  Il s’agit, nous dit-on, “d’une plateforme de revendications non satisfaites depuis 2014, soit depuis la signature de la convention collective”. “Une plateforme remise au ministre du travail qui  s’est engagé à trouver les solutions aux problèmes soulevés par les travailleurs”, nous dit-on. Aux termes des revendications, notre source a énuméré  le rappel de quatorze (14) mois de salaire pour les chargés d’études basculés au poste de conseiller à l’emploi, l’établissement des fiches de poste, les promotions et l’avancement du personnel, la régularisation de tous les animateurs de la ‘’zone libre accès’’ basculés au poste d’assistant à l’emploi et dont le salaire a été réduit et, enfin, la répartition équitable des horaires de travail.  Par ailleurs,  notre source à précisé que la principale  revendication  est  ‘’l’application de certaines clauses contenues dans la convention collective’’. Outre ces doléances, le syndicat de l’ANEM revendique la réintégration des travailleurs licenciés arbitrairement, dont des syndicalistes  à l’image du secrétaire national de la réglementation et le secrétaire général de l’agence ANEM de Mila. Au-delà et selon la même source, le refus de la façon dont est traité le partenaire social, le  syndicat en l’occurrence,  par direction générale ‘’ la direction a le chic de prendre, sans la participation du partenaire social, des décisions unilatérales, notamment en matière d’application des promotions’’, a dénoncé la même source syndicale. Evoquant l’instruction n° 29 en date du 20/02/2022, émanant de la direction générale, relative à l’indemnisation, la méme source l’a qualifié “d’ambiguë ‘’ et  “ne peut être appliquée sans assurer l’indemnisation des heures de travail supplémentaires ‘’,  explique notre source. Autre détail apporté par cette dernière, celui de la demande du changement du règlement intérieur qualifié d’incohérent avec les lois de la république ‘’ l’article 12 qui n’est autre que la pérennité de pratiques anciennes’’, a-t-on expliqué.  Pour rappel, les travailleurs de l’agence nationale de l’emploi ne sont pas à leur première action, ils avaient, en 2020, engagé une grève de trois jours pendant deux semaines consécutives pour protester “contre le fait de ne pas répondre à leurs revendications restées en stand-by pendant des années”. Si cette fois  l’entremise du ministère de tutelle dénote d’un brin d’espoir au vu de son engagement  à dialoguer avec les représentants des travailleurs pour trouver des solutions sans le recours au débrayage, le timing de celui-ci tombe au mauvais moment. Puisque cela intervient en cette période où les agences de l’Anem connaissent une grande affluence de demandeurs d’emploi postulants à l’allocation chômage. Ce qui va inévitablement compliquer le recensement et l’attribution de cette allocation chômage, si les deux parties,  le ministère du travail et le syndicat de l’ANEM, ne parviennent pas un consensus.

Sofia Chahine

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