La Russie pourrait suspendre ses exportations : Les tensions sur le marché des céréales exacerbées
Les tensions sur le marché mondial des céréales risquent de s’exacerber au cours des prochains jours. Privé du blé et du maïs ukrainiens en raison du conflit actuel, le marché devra également se passer du blé russe jusqu’à la fin du 1er semestre 2022. L’agence de presse russe interfax qui cite le ministère de l’Agriculture a indiqué hier que la Russie pourrait suspendre ses exportations de blé, d’orge, de maïs et de seigle à partir de mardi et ce jusqu’au 30 juin. Il faut noter que les cargaisons de céréales à partir de la Mer noire compte pour 30% du marché mondial et que la Russie est le premier exportateur mondial de blé et compte parmi ses principaux acheteurs l’Egypte et la Turquie.
« Le ministère de l’Agriculture et le ministère du Commerce ont élaboré un projet de décret gouvernemental qui introduirait une interdiction temporaire des exportations des principales céréales de Russie du 15 mars au 30 juin », rapporte Interfax en citant le ministère de l’Agriculture.
La semaine dernière, le ministère de l’Economie avait déclaré que la Russie suspendrait les exportations de céréales vers les anciens pays soviétiques jusqu’à la fin du mois d’août afin de renforcer davantage sa sécurité alimentaire.
Notons que de nombreux pays ont commencé à constituer des stocks de blé afin d’éviter d’être pris au piège par les tensions sur le marché. C’est aussi le cas de l’Algérie. L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a entamé des achats par anticipation, il y a plus de trois. Selon le ministre de l’Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni, l’Algérie dispose de stocks suffisants pour couvrir ses besoins d’ici à la fin de l’année. Aussi, dimanche en Conseil des ministres, le président de la République a décidé d’interdire l’exportation de produits de base stratégiques, soit l’huile, le sucre, les pâtes alimentaires, la semoule et tous les dérivés de blé.
S.G.