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Conseil des ministres : Le dessalement, assise de la sécurité hydrique

L’approvisionnement en eau potable des grandes villes a été au menu de la réunion du Conseil des ministres tenue hier sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’occasion pour le chef de l’État de réaffirmer la nécessité de développer le dessalement d’eau de mer afin de garantir la sécurité hydrique du pays.

Malgré les quelques précipitations qui ont touché le pays au mois de novembre dernier ainsi qu’aux mois de février et mars, les réserves hydriques conventionnelles demeurent en deçà des espérances. Ainsi et dans la perspective d’une nouvelle saison sèche, les pouvoirs publics ont mis en place un plan destiné à garantir l’approvisionnement en eau des populations. Un plan qui a d’ailleurs été au cœur de la réunion du Conseil des ministres tenue hier. Une réunion au cours de laquelle le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a souligné la nécessité de développer le dessalement d’eau de mer afin de garantir la sécurité hydrique, mais aussi ordonné d’arrêter les forages afin de préserver les réserves hydriques souterraines nationales. Selon le communiqué des services de la présidence de la République ayant sanctionné les travaux de ce conseil, Abdelmadjid Tebboune a souligné le fait que la sécurité hydrique en Algérie ne saurait se réaliser sans le dessalement de l’eau de mer, d’où l’impératif d’accélérer l’entrée en exploitation des cinq stations de dessalement.

Il a également ordonné l’arrêt de toutes les opérations de forage de puits destinés à approvisionner les réseaux d’alimentation avec les eaux souterraines, « dans l’objectif de préserver les réserves stratégiques et de protéger la flore contre les risques écologiques », en sus de souligner la nécessité d’une gestion optimale des eaux de barrage de manière à assurer une distribution équilibrée entre les wilayas.

Les dossiers économiques ont également largement été évoqués lors de cette réunion. Ainsi, et en plus de l’exposé hebdomadaire du Médiateur de la République concernant la levée des contraintes sur les projets d’investissement, deux dossiers économiques majeurs ont été examinés, celui relatif aux zones franches, et celui qui concerne les industries électriques.

Les équipements produits localement interdits à l’import

Ainsi et après l’exposé sur la relance de la stratégie des industries électriques, le Président de la République a instruit le gouvernement de l’impératif d’introduire le produit national dans tous les projets de marchés, particulièrement avec les étrangers. Il a ordonné au ministre de l’Energie de faire un constat et un inventaire de toutes les importations de la Société nationale de l’électricité et du gaz en procédant immédiatement à l’interdiction de l’importation des produits locaux à l’instar des groupes électrogènes, les transformateurs électriques et les câbles et autres équipements de qualité requise, et ce, pour encourager l’investisseur algérien. Le président de la République a instruit les ministres des secteurs de l’Industrie, du Commerce et de l’Enseignement supérieur, de coordonner avec le Premier ministre pour créer des laboratoires de métrologie et de contrôle des équipements électroménagers importés à l’origine de nombreux accidents ménagers dangereux et à consommation excessive d’énergie.

Le chef de l’État a enfin tenu à saluer l’initiative de réunir tous les opérateurs économiques activant dans le domaine des industries électriques et l’appel à organiser une foire spéciale pour ces industries afin de les faire connaître et d’examiner les opportunités de créer des partenariats bilatéraux pour développer leurs activités.

Le président de la République a également des instructions dans le cadre de l’examen  du projet de relatif aux zones franches, insistant sur le fait que le texte doit opérer une rupture totale et définitive avec les contradictions et les pratiques qu’a connue l’Algérie dans le passé pour pouvoir amorcer avec succès une nouvelle phase économique et de développement.

Il s’agit également de réunir toutes les conditions organisationnelles régissant les différentes activités dans la mesure où ce domaine marque une nouvelle ère en matière de transactions, notamment avec l’espace africain et ses marchés.Le président de la République a souligné la nécessité d’accorder une importance capitale à la lutte contre les stratagèmes de contrebande pour préserver nos capacités économiques, notamment dans un contexte mondial marqué par des mutations sans précédent, et de faire preuve de vigilance quant à la mise en œuvre rigoureuse des mesures d’interdiction de l’exportation des produits alimentaires de base.

Chokri Hafed

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