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Sahara Occidental : L’intergroupe du Parlement européen a exprimé son soutien

Le chef de la délégation de l’intergroupe pour le Sahara occidental au Parlement européen (PE), Andreas Schieder, a exprimé l’engagement de sa formation à continuer à soutenir le peuple sahraoui afin qu’il puisse s’exprimer librement sur son avenir par le biais d’un référendum d’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.

Lors de son accueil par les autorités sahraouies, Andreas Schieder, qui est également membre du Parti socialiste d’Autriche et ancien ministre, a réitéré la position de l’Union européenne en faveur de la recherche d’une solution juste et durable conformément à la légitimité internationale et aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué l’agence de presse sahraouie (SPS).

Notons par ailleurs que l’autodétermination au Sahara occidental a été au centre d’une journée d’études organisée par le Conseil national des droits de l’Homme, le CNDH, en collaboration avec la Faculté des sciences politiques et des relations internationales, Université d’Alger 3. La rencontre a été sanctionnée par «l’importance de se focaliser sur la dimension humaine dans la question sahraouie et de dénoncer les tentatives du Makhzen de spolier les terres et d’effacer l’identité sahraouie». Si les intervenants ont été d’accords pour pousser de l’avant la cause sahraouie, ces derniers ont varié les sujets qu’ils ont abordés à l’occasion de cette rencontre. En effet, l’enseignant Mahmoud Chergui de l’Université de Blida a évoqué les questions liées à la cause sahraouie dans  toutes leurs dimensions et facettes. Il s’agit notamment  de «la cause sahraouie entre le droit à l’autodétermination et la diplomatie de marchandage». Pour sa part, l’enseignant Sahel Makhlouf a évoqué «les  défis et les perspectives de la cause sahraouie». Intervenant en mode de visioconférence, le représentant permanant de l’Association américaine des juristes (AAJ) et coordinateur général du Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’Homme, Gianfranco Fattorini, a fait état des  «moyens de pression dont disposent les ONG et la société civile à exercer sur les différents mécanismes onusiens pour faire connaître la cause sahraouie juste, ainsi que les décisions onusiennes successives concernant cette cause». L’avocat et professeur universitaire à l’université de Madrid et le militant des droits de l’Homme, Manuel Susi, a, pour sa part, analysé l’approche juridique indissociable de la protection des militants sahraouis poursuivis dans des affaires au niveau international. De son coté, le président de la Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme, Aba Salek al-Hissen a révélé «les violations multiples et flagrantes du makhzen marocain contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés, évoquant par la même occasion le génocide dont ils sont victimes devant le silence international». L’avocat madrilène a déploré «l’injustice de la presse internationale à l’égard de la question sahraouie et les restrictions imposées aux médias sahraouis pour les empêcher de transmettre la réalité de ce qui se passe au Sahara Occidental à la communauté internationale». Le président du Conseil national des droits de l’Homme, Abdelmadjid Zaalani, a tenu à rappeler «la position de l’Algérie » à l’égard de la cause sahraouie, s’appuyant sur la légitimité internationale et la fidélité aux principes de la révolution du 1er Novembre. Sur le plan interafricain, le Mouvement Nigérian pour la libération du Sahara occidental a vivement dénoncé la «nouvelle position du gouvernement espagnol sur le Sahara occidental», soulignant que «Madrid a cédé au chantage du Maroc qui recourt notamment à la drogue et au flux migratoire pour exercer des pressions sur certains pays». Tel a été le contenu du communiqué diffusé par cette organisation non Gouvernementale et rapporté par l’agence de presse sahraouie,  (SPS). Le mouvement nigérian qualifiant la décision du gouvernement espagnol de «violation flagrante du droit international», a rappelé «la responsabilité historique et morale espagnole vers le peuple sahraoui, en sa qualité d’ancienne puissance coloniale qui «a renié sa promesse d’autodétermination pour le peuple sahraoui». Dans son document, le Mouvement nigérian pour la libération du Sahara occidental a dénoncé l’action du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. Il soulignera que ce revirement «est une preuve claire de sa reddition face à la pression et au chantage du régime marocain qui recourt notamment à la drogue et au flux migratoire». Cette organisation Non Gouvernementale appelle les citoyens du monde épris de paix et de liberté à «condamner la décision espagnole sur le Sahara occidental». Entre temps, la même ONG a salué «la société civile espagnole et tous les partis politiques ayant condamné la décision de Sanchez de soutenir le sinistre plan marocain d’autonomie». Elle appelle ces derniers «à continuer à exercer davantage de pression sur le gouvernement de leur pays afin de changer cette position scandaleuse». Le Mouvement nigérian a également salué le peuple sahraoui pour sa résistance face à l’occupant marocain, et a appelé par ailleurs, l’Union africaine (UA) et tous les gouvernements d’Afrique à «condamner la décision de Madrid». 

Salim Abdenour

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