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Fédération algérienne de football : Amara, chronologie d’un départ prémédité 

C’était dans l’air du temps. Le président de la Fédération algérienne de football, Charaf Eddine Amara, était sur un siège éjectable. L’on a tergiversé, le temps que les barrages de l’Equipe nationale A face au Cameroun passent pour le pousser, ensuite, à jeter l’éponge, en dépit du résultat des Verts. 

Jeudi dernier, le désormais ex-président de la FAF a animé une conférence de presse, et a expliqué les raisons de son départ et profitant de l’occasion pour défendre le bilan de l’année qu’il a passé à la tête de l’instance fédérale, allant même jusqu’à le qualifier de positif. Pourtant, et comme rapporté moult fois sur ces colonnes, tout n’allait pas dans le bon sens, depuis sa prise de fonctions, le 15 avril 2021. Dans son programme présenté avant son élection, aucun des 11 points s’y trouvant n’a été réalisé, sauf le changement du système de la compétition du championnat. Et encore ! Ce changement s’était fait lors d’une Assemblée générale extraordinaire tenue d’une manière anti-statutaire. Des signes se dégageaient depuis le temps, laissant dire que la fin du successeur de Kheireddine Zetchi s’approchait. Les prises de positions du ministre de la Jeunesse et des Sports, faisant des déclarations à sa place, le refus de ce même MJS de donner le quitus à Amara d’organiser une assemblée générale ordinaire avant le rendez-vous face au Cameroun étaient déjà les premiers indices. Vint, ensuite, l’arrivée de Djahid Zefizef au poste de manager général de l’EN A, à l’insu de Amara, faisant que l’on s’est retrouvé face à deux Fédération dans l’une. Djamel Belmadi, quant à lui, a même interdit au président de la FAF de s’approcher des joueurs sans son aval, et cela s’était confirmé lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. Après le match du Cameroun, Amara s’apprêtait à rejoindre Doha, au Qatar, pour prendre part aux travaux du congrès de la FIFA. Ceci, avant d’être sommé de rester en Algérie, organiser une réunion extraordinaire du BF et présenter sa démission. Il a été remplacé dans ce voyage par son SG, Mounir Debichi, et le membre du BF, Rachid Oukali. A la tête de la FAF, il sera remplacé par le vice-président Mohamed Maouche, qui assurera l’intérim jusqu’à l’organisation du AGE dans un délai maximum de 60 jours. Amara a sauté au moment où certains veulent lui coller la responsabilité de l’échec de l’EN, alors qu’il n’a aucun lien là-dedans. C’est surtout sa gestion hasardeuse, laquelle fait avancer les choses à reculons, a fini par lui jouer un mauvais tour, comme pour ces « forces occultes », qui géraient la FAF derrière le rideau. La page Amara est tournée, en attendant de voir plus clair sur l’avenir d’une fédération qui, pendant une année, naviguait à vue. 

Abderrahim Mahious 

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