Économie

Consommation : La spéculation et la pénurie font fureur  à l’Est du pays

À Annaba comme partout à travers presque toutes les wilayas du pays, dont celle de l’Est entre autres, les marchés dulait en sachet, de l’huile de table et de la semoule subissent de fortes tensions.

En ce quatrième jour du mois sacré de Ramadhan, ces produits de large consommation sont introuvables dans les commerces des villes de l’est du pays. Et si par chance on parvient à en trouver, ils sont hors de portée, notamment pour les petites bourses.  La pénurie et la spéculation sont devenues  un casse-tête Ramadanesque pour le consommateur. De Souk-Ahras et Tébessa jusqu’à Guelma et Skikda en passant par El Tarf et Annaba,  le consommateur est confronté au parcours du combattant, juste pour un bidon d’huile de table ou un sac de semoule. Si la pénurie de l’huile de table est générale dans certaines wilayas de l’Est, l’augmentation du prix de la semoule s’est imposée pour d’autres wilayas, telles que Khenchela, Oum El Bouaghi et Constantine. Le lait conditionné en sachet et celui en boîte ainsi que l’huile de table et la semoule sont principalement les produits qui manquent à l’appel. Dans les commerces et supérettes, les étagères réservées à ces produits sont vides. Et quand ils sont disponibles, c’est dans les Souk Errahma où ils sont distribué en petites quantités et disparaissent très vite devant la forte demande. Ces pratiques sont devenues un phénomène Ramadhanèsque et surtout sociétal et sont le miroir qui reflète la nature mercantiliste et spéculative de certains commerçants qui  provoquent la tension sur les produits de base. Au moment où, les pouvoirs publics rassurent sur la disponibilité des produits de large consommation, la situation est toute autre et le consommateur reste otage des  pénuries et de la spéculation. Les consommateurs ne cachent pas leur désarroi et leur colère face à cette situation à laquelle ils ne trouvent pas d’explication.  À raison de 1.000 DA le bidon de 5L d’huile de table, 1.500 DA le sac de semoule de 25kg et 33,33DA le sac du lait subventionné et si l’on tient compte des prix des fruits et légumes, les budgets des ménages sont insuffisants. À titre d’exemple, la pomme de terre à Annaba coûte 140 DA/kg à  Ben M’Hidi (Tarf) 100DA/kg, à 120DA/kg à Guelma. Idem pour la quasi-totalité des villes de la région est, dont les populations mettent à l’index la défaillance dans la maîtrise de cette de spéculation. Ainsi, les citoyens des villes de l’Est, ont entamé le Ramadhan au rythme des pénuries et de la flambée des prix des produits alimentaires. Aucun produit n’est épargné par ces augmentations. Dans les différents commerces, supérettes et marchés de fruits et légumes, le constat est identique : les prix ont considérablement augmenté. Le consommateur  impuissant et relativement raisonnable opte pour le minimum.  Outre l’inaccessibilité  des consommateurs à certains produits, vient s’ajouter leur rareté. Bien que relativement habitués à cette hausse des prix, dit-on conjoncturelle, la pénurie de ces produits  est spéculative par excellence. Au moment où, la pénurie des produits de large consommation pèse sur le consommateur, la spéculation bat son plein et des tonnes de semoule, des centaines de litres d’huile de table destinés à la spéculation, sont stockés par des commerçants qui échappent à tout contrôle.

Sofia Chahine

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