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589 projets entrent en exploitation : L’agroalimentaire domine toujours l’investissement

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé samedi soir que la décision de lever les contraintes administratives et bureaucratiques a permis de débloquer près d’un millier de projets d’investissements qui pourront permettre la création de pas de 52.000 emplois. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Industrie a rendu public, hier, un bilan des projets entrés en exploitation jusque-là. Un bilan qui permet de faire le point sur l’opération par segments d’activités et par taille des projets concrétisés ainsi que leur impact sur l’emploi. Un bilan qui fait ressortir la prédominance persistante de l’activité des PME dans le secteur de l’industrie, en sus de la domination de la domination de certaines filières comme l’agroalimentaire et la Chimie sur l’activité industrielle. 

Ainsi, le ministère de l’Industrie fait état de «589 projets d’investissement entrés en exploitation effective après la levée des obstacles, ce qui a permis la création de 33 794 emplois». La même source a ajouté que «le nombre de projets qui sont effectivement entrés en phase d’exploitation représente environ 70% des projets qui ont fait l’objet de levée des restrictions par la commission nationale et la commission locale en charge de cette question». «Jusqu’au 24 avril 854 projets d’investissement, devant créer 51000 emplois, ont été lancés », a-t-on expliqué. Le même document souligne que «les commissions nationales et locales et les comités locaux visent la levée des obstacles sur 915 projets d’investissement achevés, qui restent, toutefois, bloqués pour des raisons d’ordre administratif. «À la faveur de la mise en exploitation de tous ces projets en suspens, 52.187 emplois seront créés, selon la même source», expliquant que «les couts de ces investissements est de plus 538 milliards de dinars». Ces investissements sont constitués de projets pour les petites entreprises employant entre 10 à 49 emplois, à raison de 60%, contre 29% pour les projets des moyennes entreprises (50 à 250 emplois), 7% pour les très petites institutions (1 à 9 emplois), et 5 % pour les grandes institutions (plus de 250 emplois. En ce qui concerne les secteurs d’activité, le bilan montre que 198 projets appartiennent au secteur de l’agroalimentaire, soit 22% du total des projets sur lesquels les comités locaux et le comité national travaillent pour lever les obstacles. Le secteur de la chimie, du caoutchouc et du plastique compte 149 projets, soit 16% du total des projets concernés par la levée d’obstacles, suivi par la sidérurgie, la métallurgie, la mécanique et l’électronique avec 141 projets, les services avec 122 projets, les matériaux de construction, la céramique et le verre avec 108 projets, le tourisme avec 75 projets et les industries du bois, du liège, du papier et de l’imprimerie avec 48 projets, les industries pharmaceutiques avec 38 projets, les industries textiles avec 14 projets, l’agriculture, la pêche et la sylviculture avec 11 projets, la santé avec 9 projets et l’énergie avec deux projets. Ces obstacles ont été levés sur tous les projets qui étaient en suspens au niveau de 26 wilayas, tandis que le taux de levée d’obstacles varie entre 80 et 98 % dans 11 autres wilayas et entre 50 et 80 % dans 11 autres wilayas, et moins de 50 % dans le reste du pays. Le ministère de l’Industrie a confirmé l’existence d’une «intégration et coordination complètes entre le Comité national et les comités de wilayas en charge du développement de l’investissement». Jusqu’à présent, 746 projets en attente ont été enregistrés, ce qui fournira 48 206 autres emplois. Au vu des taux variables de leur réalisation et des raisons de leur échec, le Comité national s’emploie à déterminer dans les meilleurs délais les moyens appropriés pour les prendre en charge, selon le ministère de l’Industrie qui a indiqué que «l’étude de ces les dossiers seront constitués au cas par cas après remise par les walis de fiches techniques détaillées sur l’état d’avancement de ces projets, avec toutes les explications sur la raison de l’arrêt et son impact économique». Les principales entraves auxquelles sont confrontés les investissements en cours sont liée aux contrats de construction, les décisions de concession, le raccordement aux différents réseaux (gaz, eau, électricité..), le changement de dénomination sociale, le financement bancaire, l’aménagement des zones industrielles et des zones d’activité, l’empiétement sur terres agricoles et le suivi judiciaire.

Amar Malki

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