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Affaire dite des SMS : L’audience suspendue jusqu’à la semaine prochaine

Ouvert hier par la Cour d’Appel d’Alger, le procès dans l’affaire dite des «SMS» impliquant l’ancien ministre de la Justice,Tayeb Louh et le frère de l’ancien-président Abdelaziz Bouteflika, Saïd Bouteflika, a été interrompu. L’audience a été suspendue pour la journée de dimanche prochain à cause d’un malaise de l’ex-ministre de la Justice ne lui permettant pas de poursuivre l’audition. Outre l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh et Saïd Bouteflika, cette affaire cite également Chakib Khelil, son épouse et ses deux enfants ainsi que l’homme d’affaires Ali Haddad. Ces derniers sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment l’« abus de fonction», «entrave au bon fonctionnement de la justice», «incitation à la partialité» et «incitation à la falsification de documents officiels». 

Cette affaire est connue familièrement comme étant l’affaire des SMS en raison des messages qui ont été retrouvés dans les sept téléphones portables de Tayeb Louh, en détention depuis août 2019. Des texto expédiés par l’ancien ministre  à des magistrats pour certains et d’autres  lui ayant été envoyés par Saïd Bouteflika et Ali Haddad. Ces fameux messagesportent essentiellement le «parti pris» de l’ancien ministre de la Justice au profit de Chakib Khelil et Ali Haddad. Dans le cas de Chakib Khelil, l’ancien conseiller du président, Saïd Bouteflika, a, via toujours un sms, sollicité l’intervention du ministre pour «régler» la question du mandat d’arrêt contre l’ancien ministre de l’Energie. 

Lors du procès en première instance, Saïd Bouteflika a nié totalement les faits, expliquant  avoir «suivi l’évolution» de l’affaire en tant que conseiller du Président, et sur ordre de ce dernier». Le second est un SMS envoyé par Saïd Bouteflika à Tayeb Louh, au sujet du litige judiciaire opposant «son ami» Ali Haddad, à la chaîne de télévision privée, Beur TV, en plus d’autres. Le tribunal de première instance, ayant traité cette affaire, a condamné au mois d’octobre dernier l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, à six ans de prison ferme et à 200.000 DA d’amende. Said Bouteflika a été condamné à 2 ans de prison ferme et 100 000 dinars d’amende. L’homme d’affaires Ali Haddad et l’ex-inspecteur du ministère de la Justice Tayeb Benhachem ont également été condamnés à deux ans de prison. . Quant à l’ex-secrétaire général du ministère de la Justice, Laâdjine Zouaoui, les juges, Mokhtar Belahrach, Samoun Sid Ahmed, Khaled Bey, ainsi que l’avocat Derfouf Mustapha et l’ex candidate aux législatives de mai 2017 pour la circonscription de Ghardaïa, Meriem Benkhalifa, ils ont tous été acquittés. Ils ont été jugés pour avoir « exécuté les instructions » de l’ancien ministre, Tayeb Louh, dans « la falsification de documents officiels et de jugements ».

Salim Abdenour

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