Économie

Rachid Nadil, président de l’ARH : « Il n’y aura pas de hausse des prix des carburants »

Le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures a écarté hier toute hausse des prix des carburants. Intervenant sur ondes de la chaîne 2 de la radio nationale le président de l’Autorité nationale de régulation des hydrocarbures, Rachid Nadil, a assuré que qu’il n’y a pas de projet d’augmenter les prix des carburants et cette éventualité n’est aucunement dans les prévisions, assure-t-il, en réponse à une question sur ce point dans cette conjoncture marquée par la hausse des prix de tous les produits à l’international.   « Cette idée n’existe pas dans les prévisions de l’Etat algérien qui continue de soutenir les prix appliqués actuellement par les stations d’essence malgré la hausse du coût de sa production », indique-t-il. Toutefois, M. Nadil n’a pas exclu une hausse de quelques centimes au niveau quelques nouvelles stations à cause de la faiblesse de leur marge bénéficiaire. Le président de l’ARH a également évoqué la décision de l’Algérie de se passer des essences plombées. « L’Organisation des Nations Unis a loué la décision algérienne de passer à l’utilisation de l’essence sans plomb et l’abandon de l’usage de l’essence super et normal pour leurs incidences négatives sur la santé des enfants », a-t-il. Et de souligner l’importance  de cette décision pour la préservation de l’environnement et de l’équilibre écologique. Une décision, explique-t-il, qui a permis à l’Algérie d’acquérir une autosuffisance en matière de carburants avec quelques 4 millions de tonnes produites actuellement alors que la demande nationale actuelle n’a pas dépassé 3,8 millions de tonnes.

Toujours au chapitre des gains récoltés grâce à cette mesure, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures a fait savoir que la suppression de l’utilisation de l’essence normale et super a permis au Trésor public d’épargner quelque 500 millions de dollars par an. D’ailleurs, fait-il remarquer, « l’Algérie était l’unique et le dernier pays au monde à utiliser encore cette essence contenant du plomb ». 

Par ailleurs, abordant le volet de l’investissement, M. Nadil a fait état de 11 investisseurs privés ayant eu leurs agréments en vue du lancement de projets spécialisés dans le stockage et la distribution de carburants. Ce chiffre atteint depuis la promulgation de la loi sur les hydrocarbures devrait, selon lui, augmenter de trois autres projets outre la société publique, Naftal qui détient, précise-t-il, 90% des 2.700 stations dont dispose actuellement le pays.

Enfin, dans l’optique de permettre le suivi constant sur le terrain des projets et pour le bon fonctionnement de la stratégie adoptée, des rencontres régionales se tiendront durant le mois de juin prochain. Ces rencontres qui regroupement les directeurs concernés au niveau des 58 wilayas du pays, explique M. Nadil, permettront également d’avoir une vision commune des nouveaux textes de loi régissant le secteur des hydrocarbures. Une harmonie dans l’approche, ajoute-t-il, des services concernés par l’étude des dossiers d’investissement qui continuent d’être déposés. 

Kamel Nait Ameur

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