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Le président de la République annonce une rencontre inclusive des partis : Vers un dialogue politique élargi ?

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, prévoit de tenir, au cours des semaines à venir une « rencontre inclusive » des partis politiques.

Les détails de l’initiative de rassemblement lancée par le président de la République, il y a une quinzaine de jours, commencent à se clarifier au fur et à mesure. Ainsi et après avoir ouvert le dialogue politique par une série de rencontres individuelles avec les chefs de plusieurs partis politiques et des personnalités politiques nationales, Abdelmadjid Tebboune prévoit de tenir « une rencontre inclusive » des partis. C’est au cours d’une rencontre avec des représentants de la diaspora algérienne en Turquie qu’il a tenue en marge de sa visite d’État en Turquie, que le président de la République en a fait l’annonce. Une rencontre au cours de laquelle le chef de l’État a déroulé les objectifs et résultats des réformes mises en œuvre, sur le plan politique, économique et social. Dans ce cadre, et au-delà du plan de relance économique, le président de la République a évoqué et explicité l’initiative de rassemblement qu’il a lancé, qualifiée de « nécessaire pour la création d’un front interne soudé ». Il a annoncé, à cette occasion, la tenue dans les semaines à venir d’une « rencontre inclusive des partis politiques », et ce, suite aux rencontres individuelles tenues récemment avec les chefs de partis, relevant que ces rencontres avaient permis de débattre et d’évaluer plusieurs questions. Une rencontre qu’il a qualifié d’ « inclusive » qui suppose l’élargissement du dialogue entre les partis mais présumerait-elle aussi une ouverture sur les formations politiques qui n’ont pas pris part au processus jusqu’à présent ?

Sur le plan économique, le président de la République a fait le bilan des réformes en cours et des actions qui ont permis de stabiliser la situation, malgré la crise. « L’Algérie n’a pas eu recours à l’endettement étranger grâce à l’amélioration de sa situation financière contrairement à ce que prévoyaient ses ennemis qui s’attendaient à ce qu’elle aille vers cette éventualité déjà en 2020 », a-t-il affirmé.

D’ailleurs, « cette année, les réserves de change du pays ont atteint 42 milliards de dollars avec un excédent de la  balance commerciale évalué à 1,5 milliard de dollars durant l’année 2021 », précise le président de la république qui n’a pas manqué d’évoquer la stratégie de l’Etat de diversifier son économie et le passage à l’exportation afin de se défaire de la dépendance aux hydrocarbures. Des exportations hors hydrocarbures, précise-t-il, qui ont atteint, en 2021, 5 milliards de dollars. A l’avenir, ajoute-t-il, les exportations atteindront 7 milliards de dollars avec la participation,  cet effort, de la communauté algérienne établie en Turquie et à l’étranger en général. Abordant les relations algéro-turques, le président de la république a qualifié ces dernières de « très fortes sur tous les plans économiques, politiques et également historiques ». « Des relations bilatérales que l’Algérie s’engage à approfondir davantage ces liens »ajoute-t-il tout en précisant que « la Turquie s’impose comme le premier pays investisseur en Algérie avec 4 milliards de dollars et un volume d’échanges commerciaux estimé à 4,5 milliards de dollars ». Le président de la république a ainsi affirmé que « les discussions avec le président turc ont porté notamment sur ce volet que les deux parties s’accordent à augmenter et surtout à faire leur entrée dans le marché africain ». Enfin, notons que de leur côté, les représentants de la communauté algérienne vivant en Turquie ont soulevé nombre de soucis rencontrés notamment la cherté des billets d’avion ainsi que les conditions d’obtention des documents administratifs au niveau des consulats. 

Kamel Nait Ameur

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