Économie

Huile d’olive : Des normes pour garantir la qualité

Obtenir une huile d’olive de qualité a toujours constitué une préoccupation pour les ménages algériens. Une recherche se basant sur les acquis traditionnels des variétés cultivées en Algérie constitue la voie préférée des familles pour l’obtention de ce noble produit du terroir aux vertus connues et reconnues. Mais, ces derniers temps, l’évolution des marchés mondiaux marqués par l’émergence de nouvelles normes ont quelque peu désorienté le tableau de bord des Algériens qui vacillent entre les opinions des anciens et celles des médias répercutant les normes internationales actuelles. Aussi, l’intervention des experts et autres connaisseurs algériens dans l’orientation des ménages algériens s’avère indispensable. A ce sujet justement, les professionnels spécialisé dans la filière oléicole ayant participé à la 3e édition du salon international de l’olivier « ALGEROLIVA 2022 » tenu du 30 mai au 2 juin à Alger livrent des recommandations et des orientations à même de mettre le consommateur algérien sur « la bonne piste ».

Aussi, le responsable de la commercialisation à la société Manafae Lilmousabarate à Maghnia (W.Tlemcen), Youcef Nadour pointe du doigt les méthodes de récolte anciennes qui favorise l’obtention d’une huile d’olive à fort taux d’acidité qui, selon lui, « nocif  pour la santé allant jusqu’à provoquer des maladies ». Le même spécialiste dira que « le taux d’acidité de l’huile « extra vierge » est inférieur à 0,8 % et celui de l’huile « vierge » à 3%. Une fois ce taux dépassé, l’huile devient impropre à la consommation ». La mauvaise qualité est due, selon lui, à « l’opération de fermentation menée par certains producteurs qui laissent les graines d’olive après la récolte pendant une période pouvant aller jusqu’à une semaine ou un mois, afin d’augmenter la quantité d’huile et de faciliter le processus de pression pour les huileries traditionnelles ». Pour sa part, Kiared Hamid, gérant d’une huilerie à Baghlia (Boumerdes), qui abonde dans le même ordre d’idée inclue toutefois d’autres facteurs  dont notamment  « le choix de la période de récolte, la pression à froid, la température et les conditions de mise en bouteille ». Des conditions qui viennent s’ajouter aux facteurs relatifs au climat  et de la qualité du sol.  Abdellah Lakhali, représentant de l’huilerie Medjadja (Chlef) a, quant à lui, abordé le sujet des trois principales variétés d’oliviers dans notre pays dont notamment le Chemlal, Sigoise et Azeradj, outre la nouvelle variété d’origine espagnole, à savoir  Arbequina qui devient productive au bout de 8 ans, et à laquelle les paysans commencent à s’habituer. Guechou Rédha, gérant de la société « Essiha » à Bouira abordera lui un autre sujet non de moindre importance à savoir la commercialisation ainsi que  le soutien matériel et scientifique via l’accompagnement dont bénéficient les producteurs pour obtenir les matériels de pointe destinés à la récolte et à l’extraction. M. Guechou déplorera ainsi le manque de bouteille en verre de couleur foncée, la plus indiquée pour préserver l’huile d’olive, laquelle coûte 70 DA/unité locale, et peut atteindre 200 DA voire 250 DA/unité importée.

A noter enfin que le salon a été l’occasion pour des opérateurs étrangers d’exprimer leur souhait d’investir dans le créneau en Algérie. C’est d’ailleurs le cas du représentant de la société égyptienne « Juha Company for the manufacture of olive pressing machines », dont une des filiales est sise à Sétif,  qui  s’est dit intéressé par la mise en place des unités de montage en Algérie dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement. 

Akli Amor

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